samedi 17 mars 2018

Pierrot

Et puisqu'une nouvelle fois il me faut ajouter une bougie sur le gâteau, il est temps de parler d’une personne pour laquelle j’éprouve une sincère admiration. Si notre complicité ne date pas d’hier, ce n’est pas ce que l’on pourrait appeler une histoire d’amitié. Nous sommes proches mais ne nous voyons finalement pas souvent et même lorsqu’on se voit, on ne passe pas nécessairement beaucoup de temps ensemble ; tout cela semble bien mystérieux, comme il peut l’être lui-même lorsqu’il se rend à la loge. Il est grand, bien plus grand que moi. Il a passé sa vie à s’occuper des enfants, des siens comme ceux des autres et a toujours souhaité que chacun ait sa chance. Chaque année je reçois des cartes postales des pays qu’il visite et, à de très rares exceptions, je crois bien qu’il est le seul ! Qui envoie encore des cartes postales aujourd’hui… Je lui dois bien des choses et particulièrement l’ouverture musicale ; Au milieu des années 70, il a su m’ouvrir des horizons nouveaux et fabuleux avec Led Zeppelin, Deep Purple, King Crimson, les Ramones, Fleetwood Mac, Pink Floyd, The Doors, Bowie, Genesis... Je lui dois les concerts et les après-concerts les plus mémorables, Springsteen, The Jams, Rory Gallagher... . Il est joueur comme moi, mais si certaines défaites sont difficiles à assumer, il ne se montre pas mauvais joueur, et dans la victoire, jamais il ne fait preuve de supériorité. Moi, il fallait que je gagne, il fallait que je prouve et avec l’âge, heureusement, je tends vers cet état qui le caractérise. Bien sûr, il a quelques défauts mais je n’en parlerai pas car ils ne sont rien par rapport à sa vie. Nous sommes nés tous les deux au mois de mars et pourtant en été, si trois ans nous séparent, il n’y a que deux jours entre nos anniversaires. Ce gars-là c'est mon grand frère et on se voit demain ! Je t’aime mon Gilou et bon anniversaire!

Tel est pris qui croyait prendre!

jeudi 1 mars 2018

Péripéties

Un adulte, quatre enfants, pour des vacances au ski, j’ai toujours un peu peur qu’il arrive quelque chose à l’un de nous ; à un enfant, ce serait le drame, à moi, ben ce serait aussi le drame…
Acte 1 : Dimanche matin, il fait -12° devant la piste de luge et première erreur, papa se gare sur la glace, en épi et en pente à côté d’une voiture qui l’empêche de pouvoir descendre, bref, déjà bloqué ! Pour une première, je frappe fort ; Heureusement, les montagnards sont là pour me sortir de cette impasse ; Pour la piste de luge, imaginez une patinoire en pente et je commence à comprendre pourquoi nous sommes les seuls à braver le froid et la glace. La piste est tellement dure qu’au bout de trois descentes il ne reste des pelles à neige que la poignée : il va falloir investir…
Acte 2 : Première sortie en ski de fond, Maë et Nine tracent pendant que les jumeaux n’en finissent pas de s’affronter dans des joutes de vitesse où les coups de bâtons pleuvent autant que les chutes où aucune menace n’arrive à les intimider. Arrivés enfin à un carrefour où d’une piste en naît deux autres, je m’aperçois alors que Maë a pris à gauche et Nine à droite, ça commence fort…
Acte 3 : Seconde sortie, le froid est toujours là et on attaque une piste bleue entre les sapins. La neige est tellement dure qu’à la moindre côte, les jumeaux sont incapables d’avancer à tel point que je fais la navette pour les pousser et les emmener jusqu’au sommet. Epuisé devant la première « vraie » descente, c’est le moment que choisissent les jumeaux pour prendre un monumental gadin et qu’un skieur débutant vienne s’encastrer dans l’épaule de Loup le faisant hurler de douleur. Plus de peur que de mal mais Loup est traumatisé, du coup, il faudra que j’assure toutes les descentes en le prenant dans les bras...

Acte 4 : Avant de partir pour une matinée de luge, Nine déclare : « Papa, j’ai beau aller aux toilettes avant de partir, dès qu’on arrive sur les pistes, j’ai encore envie ! » Que voulez-vous répondre à ça ? Bref, arrivés sur la piste, après deux descentes, « Papa, j’ai envie d’aller aux toilettes ! » Grrrr. Après deux autres descentes « Papa, j’ai tellement rigolé en descendant que je me suis fait dessus, un peu ! » Re Grrrr.
Acte 5 : Je passe sur les quelques chutes inénarrable des jumeaux avec quelques roulades avant de Loup très en forme, jusqu’à une courte mais raide descente où je retrouve ma Garance hilare et assise dans la neige, totalement déchaussée, non pas des skis, mais des chaussures : « Papa, je ne sais pas ce qui s’est passé !! ». Et papa de répondre : « Garance, si tu veux mon avis, la prochaine fois, tu me laisses vérifier comment tu as fait tes lacets ! »

Acte 6 : Après plus de six kilomètres de fond , les jumeaux veulent jeter l’éponge tandis que Maë et Nine souhaitent continuer. Je propose alors qu’alternativement je skie avec les grandes pendant que les jumeaux font de la luge ; à cet endroit les pistes de luge sont rikiki et je me dis qu’il ne peut rien se passer en mon absence : erreur. De retour avec Nine, Loup vient me voir avec la lèvre en sang après avoir percuté sa grande sœur, un bon samaritain lui ayant prêté un mouchoir pour se soigner : un rien pas de bol…
Acte 7 : demain c’est la dernière journée, suspens…