mardi 26 novembre 2019

Pokémon acéen


6 mois sans revenir à ce blog qui ponctuait pourtant ma vie et celle des enfants ces dernières années. Ce n’est pourtant pas les sujets qui ont manqué, une nouvelle vie, un déménagement, des travaux, des sorties, des vacances, des rentrées, des soirées… Mais l’envie n’y était plus, un peu à l’image des sorties sportives sporadiques où le laisser aller a laissé place à la facilité et qui va m’obliger à redoubler d’efforts pour perdre les quelques kilos superflus qui en ont profité pour s’installer confortablement…
Alors pourquoi reprendre le chemin de la page blanche pour rompre un silence qui semblait définitif ? 
Encore et toujours des jeux de mots savoureux des enfants qui m’ont fait pleurer de rire !

Le premier jeu de mot est arrivé ce weekend. Alors que les ouvriers avaient éventré la maison pour installer les nouvelles portes et fenêtres, j’emmenais les enfants prendre notre repas chez Buffalo Gril. Après la commande des menus, pour tuer le temps, nous passons notre temps à faire des petits jeux. Devinettes, rébus et charades sont au rendez-vous quand Loup se lance dans la charade à tiroir :

« Mon premier fait mal
Mon deuxième est une consonne
Mon troisième est ce que dit une personne qui a un rhume
Mon tout est le Pokémon le plus célèbre

Réponse Pique - K – Atchoum »
 
Pas l'air enrhumée la bestiole


Et puis la perle est venue de… Garance, la spécialiste !
Les jumeaux ont un devoir sur notre village. Ce matin, je vois rouge car Loup m’annonce ce devoir oublié une grosse demi-heure avant de partir pour l’école. L’ordinateur allumé, voici quelques questions et réponses orales de Garance avec l’aide d’Internet :

Comment s’appelle notre village ?
« Acy »

Quelle est la population ?
« 1008 en 2016 »

Comment s’appellent les habitants ?
« Ben papa, c’est pas possible, il y en a tellement ! »

lundi 20 mai 2019

Un tout petit Monde


Dans le monde des jeux de société, et plus particulièrement des jeux de société modernes, il y a les passionnés, les intéressés, les intermittents et les indifférents. Je ne ferai de surprise à personne en déclarant que je fais partie de la première catégorie. Tant sur le plan de l’objet que sur le plan de la jouabilité, en règle générale, tout me plaît dans les jeux que j’achète ou que je teste avec la famille, les potes, les collègues ou l’association. Il arrive que je puisse être déçu, non pas parce que le jeu s’avère mauvais à mes yeux, mais plutôt parce qu’il n’est pas nécessairement adapté aux joueurs à qui je le fais tester. Il n’est pas question non plus de se croire le meilleur, l’expérience acquise désormais prouve qu’il faut s’avoir resté humble et que si l’envie de gagner doit toujours être présente, accepter la supériorité de l’autre lorsque l’on perd est tout aussi importante. Pour preuve la dernière partie du Roi des Seaux avec les enfants Après avoir construit une pyramide ultra stratégique, papa a été élu Roi des Sots alors que Garance écrasait tout le monde après avoir subi les sarcasmes de son papa en début de partie sur la réalisation de sa construction.
Papa éliminé, Nine et Loup en sursis, Garance jubile
De passage sur Blois, vendredi dernier je suis revenu avec un petit jeu de Roll & Write, RailRoad Ink, édition rouge dans mes bagages, sachant que cette mécanique plairait tout autant à mes enfants qu’à mes amis. Je n’ai pas été déçu de l’accueil du jeu chez les enfants qui ont été excellents ; Maë l’a emporté, Loup et papa ex aequo, puis Nine et enfin Garance mais tous dans un mouchoir de poche. Ce qui est particulièrement plaisant dans ces petits jeux, comme Welcome, Karuba ou Take It Easy, c’est que jouant avec les mêmes données, personne ne fait la même chose, personne n’adopte la même stratégie et bien souvent les enfants comprennent mieux les directions à prendre…
Tant de possibilités...
Mais revenons à ce si petit monde. Au début du mois de Mars, je souhaitais acquérir deux jeux que j’estimais incontournables pour une ludothèque digne de ce nom (bien sûr, cela n’engage que moi !): Wingspan, un jeu de collection d’oiseaux et Museum, un jeu de collection d’objets. Nous sommes là dans la catégorie famille +, aux portes du jeu expert.
Peut-être les deux meilleurs jeux de 2019...
Wingspan : après une première partie à l’association en mode compétition ; puis une seconde en mode ouvert, le verdict est sans appel : génial, aussi beau qu’intéressant, bref le must ! Catastrophe, rupture de stock chez l’éditeur, il ne sera disponible qu’en août prochain. Museum : encore un jeu magnifique, encore deux parties jouées et la même envie de posséder l’objet, les illustrations de Vincent Dutrait sont « amazing ». Cela dit celui-ci est financé sur la plateforme KS et la version des financeurs  semble beaucoup plus intéressante que la version du commerce. La patience n’étant pas mon fort, je me connecte sur Okkazeo, le site d’échange des jeux de société, et si Wingspan s’avère vraiment introuvable, un membre de Laon propose la revente de son Museum KS. Ni une ni deux l’affaire est conclue entre VOST et Renb17, rendez-vous sur le parking de Darty pour faire la vente. Aussi, Lorsque vous voyez arriver la voiture du client avec lequel vous travaillez depuis 20 sur son logiciel de gestion de dossiers, je vous laisse imaginer l’ambiance de l’instant quand l’on passe du bonjour à « c’est avec toi le rendez-vous !! ». Il s’avère que VOST est à l’origine de l’association « Laon’ faire des jeux » et que lorsque l’on se retrouvera très prochainement autour d’une table, Le Meeple et L’enfer ne parleront surement pas boulot !
Une partie de Ganymède avec Loup: le meilleur jeu de ma ludothèque... peut-être.




dimanche 31 mars 2019

Comprenne qui voudra


On se demande toujours comment réagir devant la bêtise, quelle peut être la stratégie devant ces pourvoyeurs de fake news sur les réseaux sociaux ou ailleurs, les menteurs à répétition des extrêmes, et d’ailleurs aussi, et les simples d’esprit qui sont prêts à les croire et pire, qui les croient sans essayer de s'informer… La chasse aux sorcières actuelle nous ramène mille ans en arrière, rien ne change, on n’apprend pas. 
Si seulement...
Arrivant à la fin du livre de Schmitt, « La Part de l’Autre », dont le thème du livre est de faire opposer à la montée du dictateur celle d’une vie d’un peintre devenu célèbre s’il avait été admis en école des beaux-arts, l’auteur, en épilogue insiste sur la peur, le danger d’un jour basculer vers cet autre… Cet autre que parfois je retrouve en moi, quand au volant, je vois arriver derrière moi, un imbécile qui prend un malin plaisir à sucer mon pare-chocs, en espérant soit que je m’arrête, soit que je prenne le risque comme lui de perdre 4 points sur mon permis ; comment lui faire comprendre qu’il est con puisqu’il ne comprendra pas.
En regardant une image d’archive sur Pompidou et sa réaction face au suicide d’une professeure en citant Eluard, je me suis connecté pour lire et récupérer ce poème que je trouve adapté à la situation du moment…

Comprenne qui voudra
Poème de Paul Éluard - 1944

« En ce temps-là, pour ne pas châtier les coupables, on maltraitait les filles. On alla même jusqu’à les tondre. »
(Phrase d’exergue au poème)

Comprenne qui voudra
Moi mon remords ce fut
La malheureuse qui resta
Sur le pavé
La victime raisonnable
À la robe déchirée
Au regard d’enfant perdue
Découronnée défigurée
Celle qui ressemble aux morts
Qui sont morts pour être aimés

Une fille faite pour un bouquet
Et couverte
Du noir crachat des ténèbres

Une fille galante
Comme une aurore de premier mai
La plus aimable bête

Souillée et qui n’a pas compris
Qu’elle est souillée
Une bête prise au piège
Des amateurs de beauté

Et ma mère la femme
Voudrait bien dorloter
Cette image idéale
De son malheur sur terre.

Texte initialement publié dans Les Lettres françaises du 2 décembre 1944, avec ce commentaire : « Réaction de colère. Je revois, devant la boutique d’un coiffeur de la rue de Grenelle, une magnifique chevelure féminine gisant sur le pavé. Je revois des idiotes lamentables tremblant de peur sous les rires de la foule. Elles n’avaient pas vendu la France, et elles n’avaient souvent rien vendu du tout. Elles ne firent, en tous cas, de morale à personne. Tandis que les bandits à face d’apôtre, les Pétain, Laval, Darnand, Déat, Doriot, Luchaire, etc. sont partis. Certains même, connaissant leur puissance, restent tranquillement chez eux, dans l’espoir de recommencer demain. »

Outre la poésie, la littérature, il y a d’autres moyens pour me sortir de mes colères ou de mes petits découragements, dont l’innocence des enfants. Alors pour finir sur une note plus gaie, voici un florilège des derniers fous rires :

Garance :
-          Papa, j’arrête de manger du popcorn, car au bout d’un moment ça fait mal au cerveau.
-          Papa, c’est celle-là si je me trompe !
-          Papa, on est arrivé, c’est cette maison, je m’en souviens comme deux gouttes d’eau.
-          Maë, tu as menti ! Tu es accugé vendu !

Maë : « On dirait qu’un tsunami est passé par là ! »
Papa : « Tu sais ce que c’est ? »
Maë : « Oui, c’est une grosse vague qui détruit tout sur son passage ! »
Nine : « C’est possible ça ? »
Papa : « Qu’une vague puisse tout détruire ? »
Nine : « Ah, une vague, j’avais compris une vache ; je me disais aussi, une vache qui détruit tout sur son passage… »

Loup : « Papa, Nine et Maë m’ont dit que quand tu étais plus jeune, tu étais amoureux de maman ! C’est possible ça ? »
 
Loup et Garance: autoportraits

mardi 1 janvier 2019

2019


On répète souvent l’adage « Une fois n’est pas coutume » et pourtant ce jour de l’an en est une depuis quelques années maintenant. Les enfants chez leur mère à noël, avec la présence du papa au repas de noël, puis les enfants chez leur père pour le réveillon de la nouvelle année. Après un après-midi sportif un rien angoissant à patiner (la dernière sortie en patin m’avait valu un bras cassé pour avoir essayé un tour complet sur moi-même), nous sommes rentrés préparer le réveillon du jour de l’an. Un énorme merci aux enfants qui ont tous participé aux préparations. Au programme de la soirée : film et jeux de société. Une partie de « Noé », où Loup est passé tout près de la victoire pour finalement prendre une déculottée, une partie de « Avé César » où Loup a mis une déculottée à Papa et plusieurs parties de « Bandido », jeu coopératif, où les enfants ont régulièrement mis le bandit en prison au gram de leur papa qui, après un début d'une partie chaotique, n’aurait pas dû engager un pari stupide !
Maë, Nine, Loup & Garance: 10 - Bandido: 2, pari perdu
Et puis, comme une envie de faire toujours plaisir à leur papa, les enfants ont fait preuve de poésie et d’humour dans les conversations de circonstance lorsque l’on ajoute une année de plus à nos horloges personnelles :

Au cours du repas :
Garance : « Papa ? Tu as quel âge déjà? »
Papa : « Je suis né en 1964, on est en 2019, tu fais le calcul… »
Garance : « En tout cas tu ne fais vraiment pas cet âge ! Je pense que tu fais 35 ans… Mais en fait c’est complètement l’inverse ! »

Essai des combinaisons de ski pour les prochaines vacances :
Papa : « C’est bon les enfants, elles sont justes mais ça passera pour cette année !  L’année prochaine Nine aura celle de Maë et Loup celle de Nine»
Nine : « Moi, je ne veux pas, j’aime trop celle-là ! »
Papa : « Pourtant tu trouvais qu’elle faisait garçon ! Quoi qu’il en soit elle ne t’ira plus dans un an car tu vas grandir! »
Nine déterminée avec un sourire innocent: « Non, parce que je n’en ai pas envie ! »



Meilleurs vœux pour 2019