Ce matin, je me suis réveillé… non en fait, je me suis levé ou plutôt j’ai rampé hors du lit tout doucement pour essayer d’éviter cette douleur qui me paralyse totalement le bras gauche dans une douleur que je n’arrive pas à maîtriser. Encore une fois, raté, putain d’hernie. Ensuite, en prenant une pose située entre Quasimodo et Agecanonix, j’essaye de m’habiller autour de cette minerve qui devient au fil du temps un goitre symbiotique et familier. C’est drôle de penser que je ne peux plus m’en passer même pour trouver une position reposante dans le lit. Comme si cela ne suffisait pas, les coliques néphrétiques ont repris, du coup quand les deux douleurs vont de concert, j’assiste à un cocktail maléfique allant de la colonne, l’épaule, le bras, la poitrine et la hanche sans un seul moment de répit. Alors je prends ma cortisone en cherchant encore son intérêt sinon de m’avoir fait reprendre les kilos, le petit cachet d’opium qui va apaiser la douleur une paire d’heure mais il faudra attendre une demi-journée supplémentaire pour pouvoir en reprendre un autre. Ensuite, gloire à Netflix. Il faut trouver une position confortable dans le canapé, une qui repose le bras et c’est parti pour un appel du vide. Cela dit, je dois avouer que je suis resté scotché par quelques séries : Glee, Glow, The End of the Fuc… World, La partie de la Dame, Hollywood, Atypical, Community, Santa Clara Diet, Love...
Alors que le calme était là après une bonne heure sans bouger, mon portable sonne et une amie très proche m’annonce, désespérée, qu’elle a été victime d’un pervers sexuel, un pote à moi. Une heure et demie d’appel, un record pour moi, et une situation dans laquelle je me retrouve démuni. J’essaye bien les paroles apaisantes, les non solutions et impossible de bouger sinon l’envie terrible d’aller frapper à la porte de cet individu et me demandant ce que pourrait être la suite… Moi qui cherche toujours à éviter les conflits, je me sais incontrôlable dans des situations qui m’affectent autant. Du coup, je me suis levé, du coup, j’ai eu mal, double peine. Mais qui peut rester assis dans son fauteuil, sans bouger en se demandant à chaque instant si cela va s’améliorer. J’ai allumé mon ordinateur et je suis allé sur le site du Téléthon. J’ai fait un don. Moi, je peux m’apitoyer un peu sur mon sort, et puis il y a des solutions, j’espère ; Mais pour ces gamins en fauteuil roulant qui doivent supporter cette attente et les nouvelles désastreuses du monde extérieur en gardant un courage exemplaire, il n’y a pas autre chose à faire. Allumez votre ordinateur ou votre portable et faites un don !