dimanche 6 décembre 2020

J'ai mal

Ce matin, je me suis réveillé… non en fait, je me suis levé ou plutôt j’ai rampé hors du lit tout doucement pour essayer d’éviter cette douleur qui me paralyse totalement le bras gauche dans une douleur que je n’arrive pas à maîtriser. Encore une fois, raté, putain d’hernie. Ensuite, en prenant une pose située entre Quasimodo et Agecanonix, j’essaye de m’habiller autour de cette minerve qui devient au fil du temps un goitre symbiotique et familier. C’est drôle de penser que je ne peux plus m’en passer même pour trouver une position reposante dans le lit. Comme si cela ne suffisait pas, les coliques néphrétiques ont repris, du coup quand les deux douleurs vont de concert, j’assiste à un cocktail maléfique allant de la colonne, l’épaule, le bras, la poitrine et la hanche sans un seul moment de répit. Alors je prends ma cortisone en cherchant encore son intérêt sinon de m’avoir fait reprendre les kilos, le petit cachet d’opium qui va apaiser la douleur une paire d’heure mais il faudra attendre une demi-journée supplémentaire pour pouvoir en reprendre un autre. Ensuite, gloire à Netflix. Il faut trouver une position confortable dans le canapé, une qui repose le bras et c’est parti pour un appel du vide. Cela dit, je dois avouer que je suis resté scotché par quelques séries : Glee, Glow, The End of the Fuc… World, La partie de la Dame, Hollywood, Atypical, Community, Santa Clara Diet, Love...  

Alors que le calme était là après une bonne heure sans bouger, mon portable sonne et une amie très proche m’annonce, désespérée, qu’elle a été victime d’un pervers sexuel, un pote à moi. Une heure et demie d’appel, un record pour moi, et une situation dans laquelle je me retrouve démuni. J’essaye bien les paroles apaisantes, les non solutions et impossible de bouger sinon l’envie terrible d’aller frapper à la porte de cet individu et me demandant ce que pourrait être la suite… Moi qui cherche toujours à éviter les conflits, je me sais incontrôlable dans des situations qui m’affectent autant. Du coup, je me suis levé, du coup, j’ai eu mal, double peine. Mais qui peut rester assis dans son fauteuil, sans bouger en se demandant à chaque instant si cela va s’améliorer. J’ai allumé mon ordinateur et je suis allé sur le site du Téléthon. J’ai fait un don. Moi, je peux m’apitoyer un peu sur mon sort, et puis il y a des solutions, j’espère ; Mais pour ces gamins en fauteuil roulant qui doivent supporter cette attente et les nouvelles désastreuses du monde extérieur en gardant un courage exemplaire, il n’y a pas autre chose à faire. Allumez votre ordinateur ou votre portable et faites un don !

lundi 15 juin 2020

Joyeux Anniversaire

15 juin 2010, les jumeaux ont 10 ans

Joyeux anniversaire ma Garançounette et mon Loulou

Toute la famille est là, le dé confinement a du bon

Il est temps d’écrire quelques mots pour rendre compte de la situation étrange qui nous a réunis pendant presque 2 mois et demi.

On va oublier les postures imbéciles des uns et des autres pendant cette crise dont la télévision nous a abreuvée, ainsi que celles rencontrées au cours de nos brèves sorties pour se concentrer sur cette école improvisée à la maison et les moments d’émotion partagés sur certains réseaux et notamment WhatsApp qui fut le refuge privilégié de tous mes groupes de potes.

Il y avait un plaisir étrange à dialoguer, jouer, rire avec eux et la famille sur cette situation que nous partagions,  séparés parfois de quelques milliers de kilomètres, parfois à portée de vue… Drôle de situation dans laquelle les distances ne veulent plus rien dire mais dans laquelle il faut les garder.

Bref, on a beaucoup joué, heureux dans ces moment-là d’avoir une ludothèque bien fournie. Citons notamment, Love Letter, Karuba, Time BombWelcome, The MindSub Terra… On a beaucoup ri et Garance, beaucoup pleuré.

On a bien travaillé aussi, et si je dois reconnaître que je ne serai jamais un bon maître d’école et malgré mes sautes d’humeur, je suis sacrément fier de vous quatre.

Dans ces jours qui se sont suivis comme si l’on était un lundimanche répétitif, un projet a mobilisé Loup et la famille : le chantsigne. A la demande de son association, le SESSAD, il a dû coder en langue des signes une partie de la chanson de Calogero sur le confinement, « On fait comme si ». Maë, Garance ou Nine à l’ordinateur, Papa à la vidéo, Loup s’est plié à cette gymnastique sans jamais ronchonner ou s’énerver malgré les multiples prises. Le résultat est magique, mais je suis mauvais juge, alors je vous laisse le découvrir ici.

Et puis, cela a aussi donné quelques fous rires, dont voici les principaux :

Garance (géométrie) : « Il y a quatre types de triangle : le triangle équilatéral, le triangle isocèle, celui qui a quatre côtés égaux et le dernier dont je ne me souviens pas comment il est ! »

Loup (le verbe être au passé simple) :

Je fus
- Tu fus
Il fut
- Nous fûmes
- Vous fumez

Garance (On regarde un épisode de « Modern Family »)
- Axel : Maman, Haley m’a foutu la honte en classe quand le professeur a demandé de donner un nombre premier elle a répondu 8. Maman, tu te rends compte ? 8 !  
- Garance : Ben elle a raison, 8 fait partie des premiers nombres !

Nine (à propos de la série SUITS)
- Maë: SUITS, ça veut dire "Société Universelle Intégrée dans des Toilettes Suicidaires"
- Papa: Pas mal Maë
- Nine: Sans rire papa, c'est ça que ça veut dire?