Un train entre à Sparta, petite ville du Mississipi, un
homme en descend, Virgil Tibbs, il est noir.
L’action se passe en 1966.
Un riche industriel vient d’être tué dans les rues de la
ville et Tibbs est immédiatement arrêté : il a de l’argent et il est noir,
il n’en faut pas d’avantage…
Pour Gillespie, le shérif de la ville, détesté, solitaire,
sectaire et impulsif, le doute n’est pas possible.
Seulement voilà, Tibbs est flic, lui aussi, et un bon, à qui
on va demander de résoudre l’affaire.
Il va falloir que les deux s’associent et aucun n’en a envie.
'Dans la chaleur de la nuit' est un film de
Norman Jewison, la musique est de Quincy Jones et la chanson du titre est interprétée
par Ray Charles.
Sidney Poitier joue le rôle de Tibbs et Rod Steiger,
oscarisé pour ce rôle, celui de Gillespie et rarement un duo d’acteurs n’aura
été autant inspiré que dans ce film.
La scène finale: mythique |
L’histoire se passe seulement un an après les lois contre la
ségrégation, et le film a été interdit aux moins de 13 ans à l’époque.
Pourtant, le film ne donne pas de leçon, il montre seulement
une réalité, les hommes ne changent pas si facilement… La chaleur et les
tensions sont parfaitement rendues.
Au contact de Tibbs, quelques-uns seront ébranlés et
notamment Gillespie, qui progressivement, imperceptiblement va évoluer.
Le final du film est une apothéose, un chef d’œuvre, qui
résume à lui seul tout le film : Gillespie porte la valise de Tibbs,
surpris, jusqu’au train, lui serre la main, dit au-revoir et s’en retourne. On
sent Tibbs déçu mais résigné et il commence à monter dans le train. A ce
moment-là, Gillespie se retourne et l’apostrophe «Virgil ! Faites
attention, entendu ? » et le sourire qui les unit sur la musique de
Quincy et la voix de Ray pour dire que tout ça n'aura pas été inutile, est peut-être, voire surement, ma scène de film préférée.