dimanche 11 février 2018

Etoile des Neiges

On garde tous une âme d’enfant et, soyons honnête, il est parfois difficile d’accepter l’âge que l’on a, les rêves peuvent être encore ceux que l’on avait à vingt ans, seule, la raison, l’expérience, permet d’avoir certaines réserves sur leur réalisation. Nine ne cessant de me demander pourquoi il ne neige pas à noël, j’ai vu arriver les premiers flocons avec une joie immense mais contenue, immense parce que j’ai encore une âme d’enfant, contenue, parce que derrière le volant, dans la descente du village, après le premier travers, le premier « papa, j’ai peur ! », il fallait bien se rendre à la raison et adopter la vitesse d’un tracteur sur la réserve. Le lendemain, la neige recouvrant tout le village, bien décidé à en profiter, peut-être autant que les enfants, l’occasion était trop belle de leur faire enfiler les combinaisons de ski et nous voilà tous équipés pour affronter le froid, une bonne répétition avant les prochaines vacances. Boules de neige, bonhomme de neige, glissades, plongeons, photos, il ne manqua rien à l’appel si ce n’est Maë qui, par la force des choses, était restée chez sa mère où elle ne manqua pas de faire un magnifique bonhomme de neige. Le weekend arrivé, le soleil s’imposant après la neige, je propose aux enfants de monter dans la forêt, sur le terrain des V.T.T . , vérifier si la couche de neige ne permettrait pas la pratique de la luge. Bonne pioche, les voilà tous les quatre équipés des pelles de tata Marianne, à l’assaut de toutes les pentes et si la première descente fut hésitante, les enfants, prenant de l’assurance au fur et à mesure des descentes, tentaient des pentes de plus en plus abruptes jusqu’à ce que je finisse par dire : « Non, Garance ! A cet endroit-là, ce n’est pas une glisse, c’est une chute ! »
Vers l'infini et au-delà
Réussissant à les convaincre de marcher jusqu’au château, la forêt étant d’une beauté féerique, sur le chemin, la raison pris le pas sur l’enthousiasme, je ne cessais de leur répéter de bien en profiter, car demain il ne resterait plus rien, devant l’incrédulité de Nine à penser qu’une telle quantité de neige pouvait disparaître aussi vite. Une sortie matinale me permit de profiter des dernières couches de neige, mais dès le midi, il ne restait plus grand-chose si ce n’est ces photos sur lesquelles éclate le véritable bonheur qu’ont connu les enfants au cours de cette semaine.
Garance en regardant la photo: "Mais on ne me voit pas!"

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