mercredi 19 avril 2017

Passez chez Souchinet

Après un bon repas, nous passons chez Mamoune
Et malgré un temps frais méritant une doudoune, 
nous partons vers Coucy, mais avant Folembray,
Nous rejoignons Verneuil et la ferme Souchinet.

Il faut, pour visiter, s’acquitter d’une entrée !
Un plan vous est donné, la visite est guidée
Vers de jolis enclos et des activités
Qui vous feront passer une bonne journée.

Papa, tu as du Miss ? C’est pour les animaux !
Non, Loup, j’ai du Maïs, mais n’en donne pas trop !

Anes, lamas, yaks, lapins, autruches et émeus,
Oies, paons, chameaux, zébus, béliers, cochons, canards,
Quelques espèces aussi s’ébattent dans la mare,
Ils clapissent, ils cancanent, ils vous font des gros « Meuh ! »

Les enfants vont pouvoir : - faire un tour en poney
- Sur des chevaux gonflables, une course effrénée
- Des attractions en bois dignes de fêtes foraines
- Dans la piscine à foin, ils nageront sans peine.

Sur un chemin boisé, un parcours à pieds nus 
Emmènera vos pieds hors des sentiers battus.
Une petite boutique va clore votre visite,
Où l’on dira encore que le temps passe vite.



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lundi 10 avril 2017

12 pieds pour 42 kilomètres et des...

Arrivés avenue Foch, le soleil dans les yeux,
Nous regardons la ligne en pensant à tous ceux
Qui, comme nous demain, tenteront ce pari:
Courir quarante deux kilomètres dans Paris.

Samedi, tradition, le repas c’est des pâtes!
Romane et Max nous narguent, Andouillette et patates.
Brigitte, Thomas, Christian et moi restons sages,
Exceptionnellement on sucre le fromage.
L’addition nous sépare, on s’embrasse, on s’étreint,
On évite de penser ce que sera demain

Énervé et stressé, la nuit a été longue.
Je me crème partout, j’enfile ma tenue.
En sortant le soleil inonde déjà la rue,
Avec un temps pareil j’aurai dû mettre des tongs

Je retrouve l’équipe, Christian est motivé,
Brigitte est souriante, Thomas est impassible,
Je suis le seul qui sue, redoutant l’impossible!
Romane est ravissante et Max, séducteur,
Ils seront pour leurs pères, et les yeux, et le cœur.
Garance, Loup, Nine, Maë seront toutes mes pensées.

Nous arrivons aux champs, croisons les colombiens,
Coréens, marocains, américains, anglais,
Espagnols et belges, canadiens, japonais,
Russes, indiens, norvégiens, kényans et éthiopiens
Toute la planète est là, c’est la fête, c’est noël!
Nous sommes frères aujourd'hui, oublions nos querelles.
Courir le marathon, le rendez-vous est pris

C’est parti! Je sens vite que ce n’est pas le jour.
Pas de record pour moi mais une bataille intense
pour rallier l’arrivée, ce sera sans détours,
Mais une fois sur la ligne c’est une joie immense.
Christian T., quant à lui, a battu son record
Tiré par Thomas G, comme toujours le plus fort
La torture et les larmes nous ramèneront Brigitte
terrassée en pleine course par une tendinite.

Nous avons, malgré tout, tous eu notre médaille,
le maillot, les bravos d’un public incroyable,
enthousiaste, chaleureux et d’un soutien sans faille!
Nous avons sur Paris eu une vue mémorable,
A l’instar d’Henri IV, il faut, je le confesse
Avouer que cette ville valait bien une messe.

Maximilien, Thomas, Romane, Christian, Brigitte 
Ces moments partagés valaient bien ce poème,
Je n’oublierai jamais les pâtes au lieu des frites!
Il me fallait une rime, blague à part, je vous aime!

lundi 3 avril 2017

J-6

Le grand jour est proche, la météo s’annonce exceptionnelle, les difficultés seront donc les mêmes que l’année dernière, s’adapter à la chaleur… Temps espéré au mieux par les poteaux : 3h 52’ 30’’, bon ça à l’air débile mais c’est le total de 42 kms à 5’ 30 de moyenne, c’est le plan fixé par Christian, le coach, l'ami, l'aîné, celui qui rêve de nous voir passer tous les trois la ligne d’arrivée pour immortaliser l’instant, la communion ; difficile de savoir ce que pense Thomas, l'ami, le benjamin, il me semble qu’il sera présent comme chaque année aux avants postes, à nous servir de locomotive ; quant à moi, le doute est là, sans doute la pression qui monte ; l’année dernière, j’avais géré le mur, la défaillance progressive sans jamais vouloir me faire vraiment mal; pour être en dessous des quatre heures il faudra pourtant accepter un peu plus de souffrances.
42 kms à pied, ça use, ça use...
Bien sûr, il y aura les autres, les compagnons surexcités des dix premiers kms, tranquilles les dix suivants, interrogatifs et soupçonneux jusqu’au trentième km, et ensuite… on sera content des encouragements, à l’affût de notre prénom, des enfants qui veulent qu’on leur tape dans la main, des fanfares qui nous éloignent un instant des pensées moroses, voire néfastes, de l’homme ou la femme qu’on essaye de suivre quelques kms, quelques centaines de mètres et qu’on ne reverra sans doute plus, détourner le regard de ceux qui sont à terre, qui en ont trop demandé et enfin le dernier rond-point, la banderole d’arrivée que l’on passe en arrêtant sa montre, en pleurant autant de bonheur que de tension disparaissant.

Cela semble très con finalement de s’infliger à nouveau ce genre de périple, d’épreuve physique, ce scénario est celui de l’année dernière et je gage qu’il ne sera pas très différent cette année, alors pourquoi tout ça me direz-vous ? La réponse est simple, ce n'est pas pour le maillot, ce n'est pas pour la breloque, non, je veux simplement encore m’entendre dire en passant la ligne : « Putain, je l’ai fait ! »