lundi 10 avril 2017

12 pieds pour 42 kilomètres et des...

Arrivés avenue Foch, le soleil dans les yeux,
Nous regardons la ligne en pensant à tous ceux
Qui, comme nous demain, tenteront ce pari:
Courir quarante deux kilomètres dans Paris.

Samedi, tradition, le repas c’est des pâtes!
Romane et Max nous narguent, Andouillette et patates.
Brigitte, Thomas, Christian et moi restons sages,
Exceptionnellement on sucre le fromage.
L’addition nous sépare, on s’embrasse, on s’étreint,
On évite de penser ce que sera demain

Énervé et stressé, la nuit a été longue.
Je me crème partout, j’enfile ma tenue.
En sortant le soleil inonde déjà la rue,
Avec un temps pareil j’aurai dû mettre des tongs

Je retrouve l’équipe, Christian est motivé,
Brigitte est souriante, Thomas est impassible,
Je suis le seul qui sue, redoutant l’impossible!
Romane est ravissante et Max, séducteur,
Ils seront pour leurs pères, et les yeux, et le cœur.
Garance, Loup, Nine, Maë seront toutes mes pensées.

Nous arrivons aux champs, croisons les colombiens,
Coréens, marocains, américains, anglais,
Espagnols et belges, canadiens, japonais,
Russes, indiens, norvégiens, kényans et éthiopiens
Toute la planète est là, c’est la fête, c’est noël!
Nous sommes frères aujourd'hui, oublions nos querelles.
Courir le marathon, le rendez-vous est pris

C’est parti! Je sens vite que ce n’est pas le jour.
Pas de record pour moi mais une bataille intense
pour rallier l’arrivée, ce sera sans détours,
Mais une fois sur la ligne c’est une joie immense.
Christian T., quant à lui, a battu son record
Tiré par Thomas G, comme toujours le plus fort
La torture et les larmes nous ramèneront Brigitte
terrassée en pleine course par une tendinite.

Nous avons, malgré tout, tous eu notre médaille,
le maillot, les bravos d’un public incroyable,
enthousiaste, chaleureux et d’un soutien sans faille!
Nous avons sur Paris eu une vue mémorable,
A l’instar d’Henri IV, il faut, je le confesse
Avouer que cette ville valait bien une messe.

Maximilien, Thomas, Romane, Christian, Brigitte 
Ces moments partagés valaient bien ce poème,
Je n’oublierai jamais les pâtes au lieu des frites!
Il me fallait une rime, blague à part, je vous aime!

1 commentaire:

  1. Des souvenirs plein les yeux et le coeur, un dépassement de soi juste pour que nos enfants puissent, plus tard, être fiers de leurs parents.Reste maintenant à fixer notre prochain objectif , car assurément , nous n'en resterons pas là....Renaud, Thomas je vous adore!

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