dimanche 30 juillet 2017

Superstition


Les vacances se terminent et ces trois derniers jours ont été riches en émotion.
Le dernier jour au pont du Gard s’est passé en canoë, 7 kms sur le Gardon en passant par les gorges et sous le fameux pont. Nine et Garance sont drivées par Tracy, leur cousine et Lisa, son amie, quant à papa, il embarque Loup et Maë pour 4 heures de navigation et de pauses sous un soleil de plomb ; si les enfants sont bien protégés, moi j’ai oublié les pieds et c’est deux écrevisses qui nous ramènent au camping mais qu’importe, tout le monde a mis la main à la rame et a apprécié le voyage.
Pause déjeuner
Samedi, nous rejoignons Montpellier où les enfants passeront quelques jours chez leur tante. Après des au-revoir difficiles, je regagne Nîmes où je profite de la fin d’après-midi pour visiter les arènes, la place carrée, monter à la tour Magne et entrer dans le temple de Diane. Dimanche matin, en courant, je refais le parcours en ajoutant la cathédrale, le vieux Nîmes et les jardins de la fontaine, belles balades en tout point.
Les arènes de Nîmes

Les jardins de la fontaine
Aux portes de la Camargue, je pousse jusqu'aux Saintes-Maries-de-la-Mer, si le paysage est splendide, nous sommes cul-à-cul à nous rendre dans ce bourg ce qui gâche un tant soit peu le voyage ; déçu par ce lieu qui ressemble finalement à un Berck méditerranéen et ayant connu ce dernier lors de l’été 76 je ne pourrai même pas dire lequel est le plus chaleureux ; pourtant, baguenaudant près de l’église, je me fais alpaguer par une gitane qui me pique la médaille de Sainte Sara sur le buste et m’entraîne vers le mur de l’église en me prenant la main gauche; je me suis senti hypnotisé par son regard et sa beauté ; bien sûr, j’ai eu droit à mon vœu, à mes prédictions, à dire Amen plus de fois que je ne l’avais dit de toute ma vie, et, pour le sérieux de l’exercice et une certaine appréhension, me faire délester d’un petit billet.
Souvenir des Saintes

Après les Saintes, c’est Arles qui se trouve sur la route, une halte historique pour admirer les arènes et le théâtre antique. 
Arènes d'Arles
Puis je regagne Salon pour aller voir Valérian au cinéma, l’adaptation d’une de mes bédés fétiche, pas enthousiaste mais satisfait. J’ai décroché la médaille de Sainte-Sara, mais, par superstition peut-être, je l’ai accrochée à mon porte-clés car la gitane m’a fait répéter mon vœu : « Du bonheur pour mes enfants ! », si je suis sincère, il se réalisera! En revenant du cinoche, j’ai reçu des photos des 4 loulous avec la banane à la patinoire : j’aime à croire que c'est un début…
Que du bonheur...

vendredi 28 juillet 2017

La Salamandre

Il y a quelques années, l’été du bac, nous sommes allés, avec des potes faire un stage de spéléologie dans les gorges du Tarn, nous avons parcourus quelques grottes, gouffres, tunnels, ne dépassant parfois pas plus de 70 cm de haut, ou des trous de plus de 10 mètres de hauteur, passant du rampé à la descente en rappel avec comme équipement à l’époque des casques avec lampe à acétylène. Je me souviens bien des émotions éprouvées lorsque arrivés au fond d’un trou, le « guide » éclairait soudainement l’environnement et contemplions, colonnes, stalactites et stalagmites qui avaient traversés le temps… Plus lointain, je me souviens également des visites en famille aux Eysies, au gouffre de Padirac et quelques autres descentes en profondeur où nous trouvions parfois une rivière souterraine sur laquelle on naviguait dans un silence fait d’échos. Etant proche de quelques sites de ce genre, je proposais donc une immersion souterraine aux enfants qui ne pouvaient se fier qu’au dépliant que je leur montrais : découverte de la grotte de la Salamandre ! Et donc nous voici en route vers ce site assez récent, si la grotte a été découverte en 1965, elle n’est accessible au public que depuis 2015, autant dire que l’on inaugure un peu le lieu… Pour accéder à l’accueil, 700 mètres de chemin sont à parcourir depuis le parking, à travers la garrigue puis en bordure de gorge, ce qui n’est pas du goût de certains, mais des panneaux d’information permettent d’oublier un peu le chemin qui ravira pourtant tous les randonneurs… 
Hé oh, hé oh, on n'est pas au boulot....
Le lieu d’accès est moderne, convivial et sympathique, deux tunnels ont été percés à la dynamite pour entrer et sortir de la cavité et une fois dans celle-ci : whaoooh ! On se met aisément à la place des deux gars qui ont découvert l’endroit, le bonheur que cela a dû être, l’étonnement, la fascination. On peut toujours accéder à la grotte par une descente en rappel ce qui n’est pas encore de l’âge des enfants qui en regardant l’accès ont dit : « Jamais, je ferai ça de ma vie ! » ; c’est noté… Une petite déception pour Nine lorsque le guide a dit que l’on n’avait pas le droit de ramasser de pierre, elle qui me ramène la moitié des galets du Gardon, mais les regards sont restés émerveillés devant les multiples formes que prennent les stalactites et stalagmites ; de bien bons et beaux souvenirs !
Rien que pour vos yeux

mercredi 26 juillet 2017

Pont du Gard

J’enfile le short, le maillot, les baskets, démarre la montre et sort du camping, il est 7 heures du matin, le soleil brille et pour tout dire il n’y a pas un nuage… Le sentier suit le gardon jusqu’à l’entrée de Remoulins, puis c’est une piste cyclable qui mène jusqu'au pont du Gard. Le système d’entrée au site est pénalisant uniquement si vous venez en voiture, car il faudra payer pour sortir et donc s’acquitter des entrées nécessaires, pour les marcheurs, les coureurs, les promeneurs qui ne souhaitent que passer le pont, c’est ouvert et c’est gratuit. Autant dire qu’en arrivant sur le site, à cette heure-là, on ne croise pas grand monde et le pont est à vous. Cela faisait 43 ans que je n’étais pas revenu là et si le pont reste dans la mémoire, aucunement les alentours, aussi je profite pleinement du moment et j’y retourne chaque matin, la balade est vraiment trop belle. Loup et Garance ont 7 ans, soit l’âge que j’avais la dernière fois, il faut donc qu’ils admirent cette merveille eux aussi, qui sait, ils auront peut-être envie de revenir avec leurs enfants dans 40 ans, le pont devrait toujours être là, pour le papa c’est moins sur… Au guichet, avec un petit sourire, le caissier me fait cadeau d’une entrée avec cette jolie phrase « on ne va pas vous assassiner ! », tant mieux car Garance et Maë tirent un peu la tronche, l’une a mal aux pieds, l’autre au ventre, ça commence bien ! Ah, j’avais oublié que Maë a la phobie des ponts et ne supporte pas de passer ni dessus, ni dessous, il faut donc employer des trésors de patience. Enfin nous traversons, et montons jusqu'au belvédère, Garance continue à faire la tête, heureusement Loup et Nine se tirent la bourre sur le chemin ; 
Retour aux sources...

A la redescente, la chaleur est comme une chape de plomb et les quatre commencent à tirer la langue! lorsqu' enfin nous arrivons au bâtiment principal, on retrouve fraîcheur, toilettes, restauration rapide, boutique, bref, le nécessaire pour retrouver le sourire galement. Après un repas rapide, nous nous dirigeons vers le bâtiment qui regroupe un musée, une salle de cinéma, une ludothèque, une exposition, une mine d’information ! Enthousiastes par le film et la ludothèque, les enfants ont retrouvé la banane et quand je leur propose d’aller mouiller les pieds dans le Gardon au pied du pont c’est carrément la liesse, ils en oublieraient presque la piscine du camping. Pendant que Loup jette des galets en évitant les canoës mais pas papa, les filles fabriquent un aquarium pour emprisonner quelques alevins ou têtards. La journée se termine par quelques photos souvenir mais il n’est que 17 heures : « Papa, on peut quand même aller à la piscine ? ». Bien sûr, moi je reviens demain matin, rien que pour moi…

dimanche 23 juillet 2017

Saint-Cirgues, Acte II

La route qui quitte la Limagne pour mener vers les montagnes de l’Ardèche, près du mont Gerbier de Jonc et en bordure des Cévennes nous fait passer dans des paysages proches de ceux du Jura ! Autant dire que la route est sinueuse à souhait et malgré un décor fantastique, cela n’a pas été du goût des intestins de Loup et dans ces contrées les aires d’autoroute ne sont pas légion…
Plus nous approchons de ce bourg énigmatique et plus les paysages apparaissent surprenants, les roches laissant place à des forêts de sapins et ceux-ci à des landes de genêts ce qui vaudra à Nine la deuxième citation du jour :

« Oh papa c’est beau, on dirait une forêt de brocolis ! »
C'est pas faux...
Ce qui frappe en arrivant dans le bourg, c’est que celui-ci semble entouré de montagne, comme un cirque mais ouvert de chaque côté. Comme un fait exprès, en se garant sur la place du village, on aperçoit le cirque Zavatta qui donnera dans quelques minutes son unique représentation ici.
Accueillis comme des rois dans un des hôtels chiche du village, car j’en ai compté pas moins de cinq, par deux chtis pur jus, amènes et joviaux, nous aurons droit au studio deux chambres, cuisine et salle de bain en lieu et place de la chambre prévue de cinq lits, car « comme on est sympathique on sera beaucoup mieux » dixit la patronne, la clope au bec et le paquet de bonbons dans la main qui fera dire à Garance :

« Papa, pourquoi on reste pas ici ! » 

Nationale 7, 1er Acte

Disons qu’il y a environ 850 kilomètres à parcourir pour rejoindre le lieu des vacances, qu’il y aura 4 enfants à supporter pendant ce trajet, que la journée est classée rouge par bison futé et que la batterie de la switch tiendra au mieux 3 heures : comment résoudre cette équation pour qu’à l’arrivée ma première envie ne soit pas de gober direct la boite de Doliprane !
Première évidence, il faut découper le trajet sur deux jours et trouver un point de chute qui nous place le vendredi soir à peu près au niveau de Valence. Grace à Internet, je dégote la perle rare dans le bourg de Saint-Cirgues-en-Montagne, en bordure des Cévennes.
Seconde évidence, prendre des chemins de Traverse sans toutefois nous contraindre à un temps passé infernal ; Ce sera donc Paris, Nevers, Moulins, Clermont, direction du Puy en Velay que l’on laissera sur notre Est.
Dernier point important, faire confiance aux enfants pour vous mettre de bonne humeur. Pour tout dire ça a plutôt mal commencé quand après Château-Thierry, Garance a demandé si l’on était bientôt arrivé… Malgré tout la route s’est faite doucement en jouant à Monsieur-Madame, jeu auquel, à ma grande surprise tout le monde a participé. Et, en arrivant près de la chaîne des Puys, le miracle s’est produit !
Le feu d'artifice n'est pas pour demain
Papa : « Regardez les enfants, au loin, on devine les volcans d’Auvergne ! »
Nine : « Quoi ! Je ne savais pas qu’il y avait des volcans sur le chemin, on ne va pas s’approcher quand même !»
Papa : « Les volcans ne sont plus en activité depuis plusieurs milliers d’années Nine, il n’y a aucun risque ! »
Garance : « Papa, quand on sera à l’hôtel ce soir, est-ce qu’on les entendra ? »
Papa : « Mais, ma Garance, ils sont éteints ! »
Garance : « Ben alors, comment ils font pour les rallumer ? »

dimanche 2 juillet 2017

Pays cathare

Après un samedi pluvieux sur Toulouse, qui, malgré une longue balade sous parapluie, m'a surtout permis de terminer l'excellent "L’île des chasseurs d'Oiseaux", premier volet de la trilogie écossaise de Peter May et d'acheter le second tome, "L'Homme de Lewis", me voici, pour ce dimanche rendu une nouvelle fois à Carcassonne. La journée commence par une sortie running, 11 kms 3 pour faire "le tour de l'Aude", parcours magnifique sur les berges de la rivière. Un peu plus d'une heure pour boucler le parcours, moins de mal physique, mais bien fatigué malgré tout.

Entre ancienne ville et la Cité

Cet après-midi, la citadelle m'attend; c'est le premier dimanche de juillet et je suis cueilli par la foule présente dans les ruelles de la Cité. Ravi de pouvoir enfin visiter le château, je suis une nouvelle fois surpris dans la façon dont cette structure médiévale a traversé les siècles depuis l'époque gallo-romaine (je vous passe le cours d'histoire et vous invite à lire l'article consacré à ce sujet sur Wikipédia. Alors que l'armée, occupant le bastion, essayait tant bien que mal de faire tenir les fortifications, elle fut sauvée de la destruction par l'action et la ténacité de l'archéologue Jean-Pierre Cros-Mayrevieille, puis restaurée au XIX siècle de manière parfois controversée sous la direction de Viollet-le-Duc puis de Boeswillwald. Ainsi, comme pour le château de Pierresfonds, la basilique St Cernin à Toulouse, Viollet-le-Duc a apporté sa "patte" à l'édifice en précisant: «Restaurer un édifice, ce n'est pas l'entretenir, le réparer ou le refaire, c'est le rétablir dans un état complet qui peut n'avoir jamais existé à un moment donné.».

Réalité ou Imagination

Quoi qu'il en soit, la Cité de Carcassonne est, depuis 19972, classée au patrimoine mondial de l'UNESCO. Le parcours des remparts m'a permis de prendre quelques photos magnifiques avec le retour du soleil pour constituer un album que je vous invite à parcourir...


Pour l'album photo suivez le lien