mercredi 17 février 2016

Le Complexe d'Eden Bellwether

Premier livre de Benjamin Wood et mon second cadeau de Noël après "L'île du Point Nemo" dans la même collection. Que dire de ce "pavé"! Je ne trouve pas le bon mot pour ce récit...
J'ai souvent été titillé de me faire ma liste des x livres que je suis heureux d'avoir lu avant de mourir, parmi lesquels se côtoieraient les illustres, Hugo, Flaubert, Steinbeck, Camus, Garcia-Marques, Faulkner,... avec d'autres pas forcement moins importants mais que l'Histoire n'a pas encore hissé à cette "postérité" parmi lesquels K. Dick, Irving, Auster, Lodge, Coe et bien d'autres... Toujours est-il que Wood ferait obligatoirement partie de cette liste.




Ici, il est question de génie et de folie, de la frontière infime qui sépare les deux mondes, c'est également une complexe histoire d'amour, d'une jeune femme rayonnante, Iris, tiraillée entre l'amour que lui porte Oscar, le personnage suivi par le narrateur, et celui d'Eden, son frère, un génial organiste; un génie certes, mais...
Le roman débute par la fin, le lecteur est donc préparé aux drames à venir. Le récit est  brillant, les personnages profonds, complexes, sans aucune caricature; l'auteur aborde des thèmes essentiels, universels comme l'éducation, la famille, l'amour, la mort, la nostalgie, l'espoir, les regrets, la foi, le déclin, l'amitié, l'abandon, les convenances sans qu'il n'y ait ni leçon ni ennui.
Voilà une citation de Nietzsche issue du livre qui est un des piliers de l'histoire:
"L'irrationalité d'un phénomène n'est pas un argument contre son existence."
Autre personnage capital de l'histoire: la musique, et dieu sait qu'il en parle bien... Un très, très grand roman.

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