mardi 2 octobre 2018

Emmenez-moi


Au début des années 70, les BAYARD ont déménagé de Crouy pour s’installer à Soissons. Si je garde d’excellents souvenirs de nos trois années au village, le chemin pour aller chercher le lait à la ferme, les courses de cycliste sous le portail du voisin, le ramassage de têtard dans la Jocienne, les pique-niques dans les bois, le réveil nocturne pour assister devant la télé du voisin à l’alunissage d’Apollo 11, les souvenirs du 17 rue de Mayenne sont malgré tout plus nombreux. Loin de moi l’idée d’en faire une liste exhaustive mais un mérite que j’y consacre quelques lignes. Mes parents avaient un tourne-disque sur lequel, on pouvait installer un pied au centre de la piste qui permettait d’empiler, selon le diamètre de celui-ci, soit des 45 tours, soit des 33 tours. J’ai toujours été fasciné par ce mécanisme et je me demande si l’on écoutait véritablement la musique ou si l’on attendait que le bras de lecture arrive au bout du disque, revienne sur son emplacement de repos et que le bras vertical libère le disque suivant pour enchaîner la musique. Je dis ça parce que la collection de disques de mes parents n’avait rien à voir avec la pléthore de musique à laquelle on a accès aujourd’hui : un peu de musique classique, Tchaïkovski et Prokofiev notamment, la collection complète des Brassens et Brel, la pièce de théâtre de Raymond Devos, « Les Pupitres », que j’ai dû écouter plus de 100 fois et parmi les autres artistes que la famille écoutait avant que Gilles ne fasse surgir de sa chambre les Beatles, les Stones, Deep Purple ou Led Zepelin, il y avait aussi Ferré, Ferrat, Montant et Aznavour. Avant de découvrir « Emmenez-moi », « La Bohême », « Je m’voyais déjà », « La Mama », « Comme ils disent »…, sur cet album, la chanson phare était:

Les Comédiens

Salut l’artiste, en haut de l’affiche éternellement !

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