Au début des années 70, les BAYARD ont déménagé de Crouy
pour s’installer à Soissons. Si je garde d’excellents souvenirs de nos trois
années au village, le chemin pour aller chercher le lait à la ferme, les
courses de cycliste sous le portail du voisin, le ramassage de têtard dans la
Jocienne, les pique-niques dans les bois, le réveil nocturne pour assister
devant la télé du voisin à l’alunissage d’Apollo 11, les souvenirs du 17 rue de
Mayenne sont malgré tout plus nombreux. Loin de moi l’idée d’en faire une liste
exhaustive mais un mérite que j’y consacre quelques lignes. Mes parents avaient
un tourne-disque sur lequel, on pouvait installer un pied au centre de la piste
qui permettait d’empiler, selon le diamètre de celui-ci, soit des 45 tours,
soit des 33 tours. J’ai toujours été fasciné par ce mécanisme et je me demande
si l’on écoutait véritablement la musique ou si l’on attendait que le bras de
lecture arrive au bout du disque, revienne sur son emplacement de repos et que
le bras vertical libère le disque suivant pour enchaîner la musique. Je dis ça
parce que la collection de disques de mes parents n’avait rien à voir avec la
pléthore de musique à laquelle on a accès aujourd’hui : un peu de musique
classique, Tchaïkovski et Prokofiev notamment, la collection complète des
Brassens et Brel, la pièce de théâtre de Raymond Devos, « Les Pupitres »,
que j’ai dû écouter plus de 100 fois et parmi les autres artistes que la
famille écoutait avant que Gilles ne fasse surgir de sa chambre les Beatles,
les Stones, Deep Purple ou Led Zepelin, il y avait aussi Ferré, Ferrat, Montant
et Aznavour. Avant de découvrir « Emmenez-moi », « La Bohême »,
« Je m’voyais déjà », « La Mama », « Comme ils disent »…,
sur cet album, la chanson phare était:
Les Comédiens |
Salut l’artiste, en haut de l’affiche éternellement !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire