samedi 23 décembre 2017

bis repetita placent

Il y a des jours où la magie de Noël opère, pour moi, c'était jeudi dernier car Nine était en très grande forme! Laissant Loup, pour cause de rendez-vous orthophonie, et Maë, pour cause de bus scolaire, chez leur mère, je passais donc la soirée avec Garance et Nine.
Après les péripéties de l'antenne de Toit et montrant l’article que je venais d’écrire aux deux petites sœurs, nous voici partis sur la toile à passer de Johnny à Michel Berger, de Jeanne Mas à Stéphane Eicher, des Enfoirés à Brel, puis Brassens
Sur Brel, je dis aux enfants : «  Tiens, comme pour Johnny, Brel est mort d’avoir trop fumé ! »
Nine (9 ans) : « Moi, je voudrais bien jamais fumer »
Papa : « Tu as totalement raison ! »
Garance (7 ans) : « Moi, j’aimerai bien 1 ou 3 ! »
Papa : « si tu pouvais n’en fumer que 3, ce ne serait pas grave ; le souci, c’est que c’est comme une drogue, le fait d’en fumer une te donne l’envie d’en fumer une autre… »
Nine : « Ah oui !, c’est comme le Nutella alors ! »

Une bouchée et tous vos rêves deviennent réalité

Joyeux Noël à toutes et tous

jeudi 21 décembre 2017

Coluche

Flûte plus de réception télé!
Dommage, il y avait le multiplex sur l'Equipe TV, la chaine qui fait de la radio; oui, je l'avoue, les matchs de foot, ça me gonfle au bout de 10 minutes s'il n'y a pas déjà eu 4 buts. Sur l'Equipe TV, on a juste les commentaires et l'engouement des commentateurs, c'est parfait!
Cela dit, ça dure un peu longtemps, le lendemain toujours pas de télé... Ce n'est pas que la télé me manque, mais cela fait bizarre de ne pas avoir les infos! Bref, je change de télé pour tester: nada! peut-être le câble? Bon, je décide de faire le tour des voisins: ça se confirme, la panne est générale, alors je rentre chez moi pour faire un mail à mon agence immobilière et Nine m'apostrophe alors que j'allume l'ordinateur:
Nine : "Ca y est papa, tu as résolu tes problèmes de télé?"
Papa : "Non, les voisins n'ont plus la télé non plus, cela doit venir de l'antenne de toit!"
Nine : "de moi?"

Hier, j'ai vu le couvreur, il m' a parlé de vous

mercredi 6 décembre 2017

J'ai oublié de vivre

Nous traversons tous des périodes compliquées dans nos vies, des moments difficiles. Et puis des événements heureux ou tragiques vous effacent devant le destin des autres. Ce matin, très tôt, Johnny nous a quitté. Johnny, pour être franc, je ne l’écoutais pas ou peu, ce n’était pas ma « came », mais je le fredonnais, immanquablement. Si je suis loin d’apprécier tout le répertoire, « Quelque chose de Tennessee », « Gabrielle » ou encore « J’ai oublié de vivre » font partie de mes rengaines favorites. Ce soir, j’ai une pensée pour l’homme, car quoi qu’on en ait dit, c’était un mec bien qui finalement m’aura accompagné toute ma vie. 
Johnny, c’était aussi un acteur. En octobre dernier disparaissait également un de mes acteurs préférés, Jean Rochefort ; en pleine tourmente professionnelle, je n’avais pas relayé l’info, mais je n’oublierai jamais la réplique culte de celui-ci dans le Grand Blond : « Je peux vous dire précisément ce que vous allez chercher demain à l'aéroport, mon petit Perrache : un piège à cons ». Rochefort, c’était une palette immense de personnages qui allaient du Moustachu au Crabe Tambour et quelqu’un d’une rare élégance.
L'Homme du Train
Rochefort, Hallyday, Patrice Leconte les avait réunis dans un film magnifique : « L’Homme du train » et ces deux-là avaient appris à se confier et s’apprécier, aussi je finirai par une anecdote que Rochefort racontait sur les coulisses du tournage. Alors que les deux acteurs, en soirée, se retrouvaient dans un restaurant, les clients restaient médusés devant Rochefort, bien sûr, mais surtout devant Johnny. Alors celui-ci déclara d’une voix de stentor : « Laetitia arrive pour le week-end, elle va me préparer de la soupe au potiron. Si tu veux, je peux t’en préparer un thermos ! » et Rochefort de rajouter en conclusion: « Vous auriez dû voir la tête des autres clients, le mythe était tombé. Ça, c’est Johnny, un homme bouleversant de vérité. »

mardi 24 octobre 2017

Posology

« NUROF.. FLASH », médicament interdit aux enfants de moins de 12 ans et aux femmes enceintes
Garance : « Papa, j’ai compris ; en fait, comme la femme est enceinte, elle a un bébé de… je ne sais pas, un mois, deux, trois, quatre, cinq mois et comme le bébé il a moins de 12 ans et bien il a pas le droit de prendre le médicament et la maman non plus du coup! »
Papa : « C’est ça ! »
Pour aller au boulot, c'est sans ordonnance
Loup : « oua iz ou neill ? »
Papa : « Quoi ? »
Loup : « What is your name ? »
Papa : « Renaud »
Loup : « Are you a boy or a girl ! »
Papa : « A boy:! »
Loup : « Ah bon, tu sais? »
Papa : « Bien oui ! »
Loup : « Alors toi aussi tu as fait la classe de CP-CE1 ! »

dimanche 15 octobre 2017

R.I.R.(E)

Bon, on ne se refait pas: anxieux on naît, anxieux on est!
Après une semaine délicate au niveau professionnel, un vendredi 13 délicat au niveau familial et donc une terrible série de nuits sans sommeil, une semaine sans énergie et deux sorties soldées par un arrêt après à peine 3 kilomètres, explosion en vol, le moral était dans les chaussettes.
Au niveau de l'équipe, c'est pas le top non plus: Daniel a la forme mais se prend un scud professionnel injustifié le vendredi 13, Thomas ne se sent pas en forme et Christian nous texto-te une aponévrosite plantaire qui le place sous cortisone, course menacée!
Dimanche matin, l'équipe se met en route pour parcourir le semi-marathon avec une terrible angoisse de ne pas atteindre les objectifs fixés: 1 H 40 pour Thomas et Daniel, finir pour Christian et moi, et si possible aux alentours de 1 H 50. Les doublons se forment et la course démarre sous un soleil autant radieux que bien venu!
Une nouvelle fois sous le soleil: une tradition!
Thomas et Daniel, après un départ prudent, nous laissent nous bagarrer avec nos doutes: Christian a mal mais ne le dit pas, je ne suis pas bien mais la tète fonctionne et les kilomètres défilent sur un rythme inespéré compte tenu des circonstances. Je n'arrête pas de manger et boire, Christian, rien! c'est un cyborg. Cormontreuil, Taissy, St Léonard,  les panneaux se succèdent jusqu'à 16 kms où la meneuse d'allure pour 1 H 45 nous rejoint. Cela devient un point de mire, une cible à ne plus perdre de vue, on se parle, on se soutient, les derniers kilomètres sont terribles, on serre les dents et on passe la ligne d'arrivée en roue libre en 1 H 46' 28": inespéré compte tenu des circonstances! Après la ligne, on retrouve nos deux poteaux: Thomas, 1 H 39' 16", en toute modestie, le meilleur, Daniel, 1 H 39' 57", le plus heureux des hommes!
La matinée s'achève sur une bonne bière et une choucroute que le soleil nous permettra de savourer sur la terrasse, en compagnie de Romane, Brigitte, Christophe et son fils; bien sur, on refait la course, un peu, mais surtout on profite de ces moments très chaleureux quand on se retrouve ensemble: elle est pas belle la vie?


Nok, Nok, Nok on heaven's door
Spéciale dédicace pour Christian: "Knocking on heaven's door"; écoutée, approuvée, reconnue, savourée!

jeudi 5 octobre 2017

Patchwork

La période de remise en forme se termine… Un nouveau départ devrait se prendre dès la semaine prochaine et plusieurs opportunités se dessinent alors l’étau se desserre autour de la poitrine. Je profite donc de ces ultimes moments de répit pour faire l’article d’un petit peu de tout.
En hauteur à la Hottée
C’était l’anniversaire de Maë, le 3, l’occasion de passer un peu de temps en famille, pour offrir les cadeaux, d’abord, et rendre de menus services ensuite. La maman ayant des rendez-vous prévus l’après-midi, me laissa donc les six frère et sœurs. Avec Maë, Nine, Garance et Loup, la famille s’est agrandie: Eurydice, 2 ans et demie, qui m’appelle tonton, a choisi le bon moment pour me prouver qu’elle était « propre » ; Quant à Siobhan, 1 mois et demie, ce bébé m’a fait renouer avec le biberon, les massages de tête, les guiliguilis et les « fais dodo »…

Tom Petty nous a quitté ce même jour ; Il était de ces artistes qui collait à ma génération et j’aime assez la formule d’Antoine De Caunes le qualifiant de Bruce Springsteen de la côte ouest ; je continuerai à avoir une pensée pour lui en réécoutant « Breakdown », « Refugee », « Learning to Fly », « Into The Great Wide Open »…. Le groupe qui l’accompagnait s’appelle les « Heartbreakers » et il est mort d’une crise cardiaque lui qui n’en manquait pas...

Quelques bons mots notés ces derniers jours :
En tête à tête dans la cuisine :
- Garance (7 ans): « Papa, c’est quoi un apôtre ? »
- Papa : « Comment t’expliquer simplement… Imagine que Jésus était un maître d’école, et bien les apôtres étaient ses élèves. »
- Garance : « Comment ça se fait que quand on est grand, on sait tout ? »
En balade autour d’un étang :
- Loup (7 ans) : « Papa, tu as déjà pêché ? »
- Papa : « Oui, quelquefois, mais je n’aime pas ça ! »
- Loup : « Je comprends, si tu attrapes un poisson, ses parents, ses enfants, ses frères, ses sœurs se retrouvent tout seul, ils sont tristes et ce n’est pas bien ! »
Avant le départ à l’école :
- Maë : « Araignée !! Araignée !! »
- Nine : « Papa, il y a une énorme araignée dans le bureau ! »
- Papa : « Où ça ? »
- Garance : « Par terre, sur le mur ! »
Construction d'une cabane à "La Folie"
Pour le départ d’une collègue, Estelle, je voulais lui offrir un disque ; Au final, j’ai trouvé plus judicieux de lui concocter une playlist, avec l’intégralité des albums en prime, sur une clef USB, elle, qui me surnommait, le maître chanteur avec humour ! En fait, je n’ai pas réussi à faire un choix entre 3 albums qui m’ont regonflé le moral à ce moment-là ; trois pépites, trois styles: 
- Steve Wilson, “To the Bone” (Pariah, un slow rock "amazing")
- The War on Drugs: “A Deeper Understanding
- LCD Soundsystem: “American dream
Je me lasserai surement du troisième, mais pour le moment, ça tourne en boucle…

222 kms courus le mois dernier, mes Glycerin ont fumé ! Le 15 octobre prochain, une nouvelle course nous attend ! Daniel, Thomas, Christian et moi remettons nos maillots pour le semi-marathon de Reims : sas bleu, 1h40, ce qu’aucun de nous n’a réalisé jusqu’alors. Si Thomas a décidé de courir après le drapeau et je l’en crois capable, si je souhaite à Daniel et Christian de battre leur record, pour moi, un temps autour d’1h45 me contenterait ! Mais je me connais, si la forme et le moral sont là, je vais avoir du mal à les laisser partir sans moi…

Les jumeaux, j'aime...
Maë, Nine, les malines...
Pour finir, une série canadienne, entre "Kaamelott" et "Max la Menace", un format de 8 minutes, avec l'accent quebecois en prime alors si vous aimez le loufoque, suivez le lien. Personnellement, ça me fait pisser de rire mais je suis bon public...

vendredi 15 septembre 2017

Kim Kong

Dans cette période d’interrogation, de légère dépression, d’impasse personnelle, la télé n’est vraiment pas un réconfort tant l’indigence des programmes frise la nausée et malheureusement, avec la rentrée, le pire du PAF s’expose, s’étale, se déverse aux heures où l’audimat bat des records.
Aussi, quand on tombe, étonné, sur une série rafraîchissante, il ne faut surtout pas bouder son plaisir. En l’occurrence ARTE diffusait jeudi soir une mini-série, trois épisodes en une seule soirée dont le titre, Kim Kong, était déjà une sacrée promesse. Inspiré d’un fait réel, dont il est inutile de préciser le pays d'origine, un réalisateur, Mathieu Stannis, est kidnappé par un dictateur qui va lui demander de réaliser un film de propagande de son régime « démocratique ». Ce dictateur, artiste à ses heures, lui impose un scénario d’une version revisitée de King Kong, dans laquelle le grand singe lutte avec le régime contre les armées impérialistes américaines, bref, un chef d’œuvre destiné à Cannes. Que faut-il dire de plus pour vous convaincre d’essayer de la revoir :
1) C’est Jonathan Lambert qui joue le réalisateur, il était également Maximus dans la série Péplum ; il est brillant tant dans les moments drolissimes que dramatiques (on apprend vite qu’il ne faut pas trop titiller le dictateur).
2) Le producteur est joué par Frédéric Chau ; il n’y connaît rien en cinéma mais est extrêmement motivé ; grand moment culte lorsqu’il résume le film de Truffaut, « les 400 coups » pensant qu’il s’agit d’un film de Kung Fu.
3) Christophe Tek joue le commandeur, celui qui n’a jamais pleuré de sa vie et qui est sorti du ventre de sa mère en chantant l’hymne patriotique. Ce personnage, plus vrai que nature, forte ressemblance avec un dictateur de la région, fait autant rire qu’il peut faire peur.
Vers la bande annonce...
4) Une petite équipe d’acteurs d’origine asiatique, un chef opérateur hurlant et ne sachant pas cadrer, une comédienne enfermée dans un jeu de propagande, un bègue au clap, tous aussi bons les uns que les autres avec, en prime, un ambassadeur français, caricaturé à l’extrême, qui déclenche le fou rire à chaque apparition.
5) Des scènes extérieures tournées en Thaïlande ajoutant une touche d’exotisme à des décors urbains très réussis, tant intérieurs qu’extérieurs, donnant à ce pays imaginaire une crédibilité certaine ainsi qu’une légère chair de poule.

La série est une comédie et n’est pas démagogique, elle délivre quelques jolis messages sur le cinéma et la création, on y trouve beaucoup de références à des scènes cultes, Truffaut, mais aussi Spielberg ou Cameron, pas d’élitisme, et les quelques larmes versées nous feraient presque espérer que le monde pourrait être sauvé malgré les quelques illuminés qui nous gouvernent.

jeudi 10 août 2017

Dans la chaleur de la nuit

Un train entre à Sparta, petite ville du Mississipi, un homme en descend, Virgil Tibbs, il est noir.
L’action se passe en 1966.
Un riche industriel vient d’être tué dans les rues de la ville et Tibbs est immédiatement arrêté : il a de l’argent et il est noir, il n’en faut pas d’avantage…
Pour Gillespie, le shérif de la ville, détesté, solitaire, sectaire et impulsif, le doute n’est pas possible.
Seulement voilà, Tibbs est flic, lui aussi, et un bon, à qui on va demander de résoudre l’affaire.
Il va falloir que les deux s’associent et aucun n’en a envie.
'Dans la chaleur de la nuit' est un film de Norman Jewison, la musique est de Quincy Jones et la chanson du titre est interprétée par Ray Charles.
Sidney Poitier joue le rôle de Tibbs et Rod Steiger, oscarisé pour ce rôle, celui de Gillespie et rarement un duo d’acteurs n’aura été autant inspiré que dans ce film.
La scène finale: mythique
L’histoire se passe seulement un an après les lois contre la ségrégation, et le film a été interdit aux moins de 13 ans à l’époque.
Pourtant, le film ne donne pas de leçon, il montre seulement une réalité, les hommes ne changent pas si facilement… La chaleur et les tensions sont parfaitement rendues.
Au contact de Tibbs, quelques-uns seront ébranlés et notamment Gillespie, qui progressivement, imperceptiblement va évoluer. 

Le final du film est une apothéose, un chef d’œuvre, qui résume à lui seul tout le film : Gillespie porte la valise de Tibbs, surpris, jusqu’au train, lui serre la main, dit au-revoir et s’en retourne. On sent Tibbs déçu mais résigné et il commence à monter dans le train. A ce moment-là, Gillespie se retourne et l’apostrophe «Virgil ! Faites attention, entendu ? » et le sourire qui les unit sur la musique de Quincy et la voix de Ray pour dire que tout ça n'aura pas été inutile, est peut-être, voire surement, ma scène de film préférée.


dimanche 30 juillet 2017

Superstition


Les vacances se terminent et ces trois derniers jours ont été riches en émotion.
Le dernier jour au pont du Gard s’est passé en canoë, 7 kms sur le Gardon en passant par les gorges et sous le fameux pont. Nine et Garance sont drivées par Tracy, leur cousine et Lisa, son amie, quant à papa, il embarque Loup et Maë pour 4 heures de navigation et de pauses sous un soleil de plomb ; si les enfants sont bien protégés, moi j’ai oublié les pieds et c’est deux écrevisses qui nous ramènent au camping mais qu’importe, tout le monde a mis la main à la rame et a apprécié le voyage.
Pause déjeuner
Samedi, nous rejoignons Montpellier où les enfants passeront quelques jours chez leur tante. Après des au-revoir difficiles, je regagne Nîmes où je profite de la fin d’après-midi pour visiter les arènes, la place carrée, monter à la tour Magne et entrer dans le temple de Diane. Dimanche matin, en courant, je refais le parcours en ajoutant la cathédrale, le vieux Nîmes et les jardins de la fontaine, belles balades en tout point.
Les arènes de Nîmes

Les jardins de la fontaine
Aux portes de la Camargue, je pousse jusqu'aux Saintes-Maries-de-la-Mer, si le paysage est splendide, nous sommes cul-à-cul à nous rendre dans ce bourg ce qui gâche un tant soit peu le voyage ; déçu par ce lieu qui ressemble finalement à un Berck méditerranéen et ayant connu ce dernier lors de l’été 76 je ne pourrai même pas dire lequel est le plus chaleureux ; pourtant, baguenaudant près de l’église, je me fais alpaguer par une gitane qui me pique la médaille de Sainte Sara sur le buste et m’entraîne vers le mur de l’église en me prenant la main gauche; je me suis senti hypnotisé par son regard et sa beauté ; bien sûr, j’ai eu droit à mon vœu, à mes prédictions, à dire Amen plus de fois que je ne l’avais dit de toute ma vie, et, pour le sérieux de l’exercice et une certaine appréhension, me faire délester d’un petit billet.
Souvenir des Saintes

Après les Saintes, c’est Arles qui se trouve sur la route, une halte historique pour admirer les arènes et le théâtre antique. 
Arènes d'Arles
Puis je regagne Salon pour aller voir Valérian au cinéma, l’adaptation d’une de mes bédés fétiche, pas enthousiaste mais satisfait. J’ai décroché la médaille de Sainte-Sara, mais, par superstition peut-être, je l’ai accrochée à mon porte-clés car la gitane m’a fait répéter mon vœu : « Du bonheur pour mes enfants ! », si je suis sincère, il se réalisera! En revenant du cinoche, j’ai reçu des photos des 4 loulous avec la banane à la patinoire : j’aime à croire que c'est un début…
Que du bonheur...

vendredi 28 juillet 2017

La Salamandre

Il y a quelques années, l’été du bac, nous sommes allés, avec des potes faire un stage de spéléologie dans les gorges du Tarn, nous avons parcourus quelques grottes, gouffres, tunnels, ne dépassant parfois pas plus de 70 cm de haut, ou des trous de plus de 10 mètres de hauteur, passant du rampé à la descente en rappel avec comme équipement à l’époque des casques avec lampe à acétylène. Je me souviens bien des émotions éprouvées lorsque arrivés au fond d’un trou, le « guide » éclairait soudainement l’environnement et contemplions, colonnes, stalactites et stalagmites qui avaient traversés le temps… Plus lointain, je me souviens également des visites en famille aux Eysies, au gouffre de Padirac et quelques autres descentes en profondeur où nous trouvions parfois une rivière souterraine sur laquelle on naviguait dans un silence fait d’échos. Etant proche de quelques sites de ce genre, je proposais donc une immersion souterraine aux enfants qui ne pouvaient se fier qu’au dépliant que je leur montrais : découverte de la grotte de la Salamandre ! Et donc nous voici en route vers ce site assez récent, si la grotte a été découverte en 1965, elle n’est accessible au public que depuis 2015, autant dire que l’on inaugure un peu le lieu… Pour accéder à l’accueil, 700 mètres de chemin sont à parcourir depuis le parking, à travers la garrigue puis en bordure de gorge, ce qui n’est pas du goût de certains, mais des panneaux d’information permettent d’oublier un peu le chemin qui ravira pourtant tous les randonneurs… 
Hé oh, hé oh, on n'est pas au boulot....
Le lieu d’accès est moderne, convivial et sympathique, deux tunnels ont été percés à la dynamite pour entrer et sortir de la cavité et une fois dans celle-ci : whaoooh ! On se met aisément à la place des deux gars qui ont découvert l’endroit, le bonheur que cela a dû être, l’étonnement, la fascination. On peut toujours accéder à la grotte par une descente en rappel ce qui n’est pas encore de l’âge des enfants qui en regardant l’accès ont dit : « Jamais, je ferai ça de ma vie ! » ; c’est noté… Une petite déception pour Nine lorsque le guide a dit que l’on n’avait pas le droit de ramasser de pierre, elle qui me ramène la moitié des galets du Gardon, mais les regards sont restés émerveillés devant les multiples formes que prennent les stalactites et stalagmites ; de bien bons et beaux souvenirs !
Rien que pour vos yeux

mercredi 26 juillet 2017

Pont du Gard

J’enfile le short, le maillot, les baskets, démarre la montre et sort du camping, il est 7 heures du matin, le soleil brille et pour tout dire il n’y a pas un nuage… Le sentier suit le gardon jusqu’à l’entrée de Remoulins, puis c’est une piste cyclable qui mène jusqu'au pont du Gard. Le système d’entrée au site est pénalisant uniquement si vous venez en voiture, car il faudra payer pour sortir et donc s’acquitter des entrées nécessaires, pour les marcheurs, les coureurs, les promeneurs qui ne souhaitent que passer le pont, c’est ouvert et c’est gratuit. Autant dire qu’en arrivant sur le site, à cette heure-là, on ne croise pas grand monde et le pont est à vous. Cela faisait 43 ans que je n’étais pas revenu là et si le pont reste dans la mémoire, aucunement les alentours, aussi je profite pleinement du moment et j’y retourne chaque matin, la balade est vraiment trop belle. Loup et Garance ont 7 ans, soit l’âge que j’avais la dernière fois, il faut donc qu’ils admirent cette merveille eux aussi, qui sait, ils auront peut-être envie de revenir avec leurs enfants dans 40 ans, le pont devrait toujours être là, pour le papa c’est moins sur… Au guichet, avec un petit sourire, le caissier me fait cadeau d’une entrée avec cette jolie phrase « on ne va pas vous assassiner ! », tant mieux car Garance et Maë tirent un peu la tronche, l’une a mal aux pieds, l’autre au ventre, ça commence bien ! Ah, j’avais oublié que Maë a la phobie des ponts et ne supporte pas de passer ni dessus, ni dessous, il faut donc employer des trésors de patience. Enfin nous traversons, et montons jusqu'au belvédère, Garance continue à faire la tête, heureusement Loup et Nine se tirent la bourre sur le chemin ; 
Retour aux sources...

A la redescente, la chaleur est comme une chape de plomb et les quatre commencent à tirer la langue! lorsqu' enfin nous arrivons au bâtiment principal, on retrouve fraîcheur, toilettes, restauration rapide, boutique, bref, le nécessaire pour retrouver le sourire galement. Après un repas rapide, nous nous dirigeons vers le bâtiment qui regroupe un musée, une salle de cinéma, une ludothèque, une exposition, une mine d’information ! Enthousiastes par le film et la ludothèque, les enfants ont retrouvé la banane et quand je leur propose d’aller mouiller les pieds dans le Gardon au pied du pont c’est carrément la liesse, ils en oublieraient presque la piscine du camping. Pendant que Loup jette des galets en évitant les canoës mais pas papa, les filles fabriquent un aquarium pour emprisonner quelques alevins ou têtards. La journée se termine par quelques photos souvenir mais il n’est que 17 heures : « Papa, on peut quand même aller à la piscine ? ». Bien sûr, moi je reviens demain matin, rien que pour moi…

dimanche 23 juillet 2017

Saint-Cirgues, Acte II

La route qui quitte la Limagne pour mener vers les montagnes de l’Ardèche, près du mont Gerbier de Jonc et en bordure des Cévennes nous fait passer dans des paysages proches de ceux du Jura ! Autant dire que la route est sinueuse à souhait et malgré un décor fantastique, cela n’a pas été du goût des intestins de Loup et dans ces contrées les aires d’autoroute ne sont pas légion…
Plus nous approchons de ce bourg énigmatique et plus les paysages apparaissent surprenants, les roches laissant place à des forêts de sapins et ceux-ci à des landes de genêts ce qui vaudra à Nine la deuxième citation du jour :

« Oh papa c’est beau, on dirait une forêt de brocolis ! »
C'est pas faux...
Ce qui frappe en arrivant dans le bourg, c’est que celui-ci semble entouré de montagne, comme un cirque mais ouvert de chaque côté. Comme un fait exprès, en se garant sur la place du village, on aperçoit le cirque Zavatta qui donnera dans quelques minutes son unique représentation ici.
Accueillis comme des rois dans un des hôtels chiche du village, car j’en ai compté pas moins de cinq, par deux chtis pur jus, amènes et joviaux, nous aurons droit au studio deux chambres, cuisine et salle de bain en lieu et place de la chambre prévue de cinq lits, car « comme on est sympathique on sera beaucoup mieux » dixit la patronne, la clope au bec et le paquet de bonbons dans la main qui fera dire à Garance :

« Papa, pourquoi on reste pas ici ! » 

Nationale 7, 1er Acte

Disons qu’il y a environ 850 kilomètres à parcourir pour rejoindre le lieu des vacances, qu’il y aura 4 enfants à supporter pendant ce trajet, que la journée est classée rouge par bison futé et que la batterie de la switch tiendra au mieux 3 heures : comment résoudre cette équation pour qu’à l’arrivée ma première envie ne soit pas de gober direct la boite de Doliprane !
Première évidence, il faut découper le trajet sur deux jours et trouver un point de chute qui nous place le vendredi soir à peu près au niveau de Valence. Grace à Internet, je dégote la perle rare dans le bourg de Saint-Cirgues-en-Montagne, en bordure des Cévennes.
Seconde évidence, prendre des chemins de Traverse sans toutefois nous contraindre à un temps passé infernal ; Ce sera donc Paris, Nevers, Moulins, Clermont, direction du Puy en Velay que l’on laissera sur notre Est.
Dernier point important, faire confiance aux enfants pour vous mettre de bonne humeur. Pour tout dire ça a plutôt mal commencé quand après Château-Thierry, Garance a demandé si l’on était bientôt arrivé… Malgré tout la route s’est faite doucement en jouant à Monsieur-Madame, jeu auquel, à ma grande surprise tout le monde a participé. Et, en arrivant près de la chaîne des Puys, le miracle s’est produit !
Le feu d'artifice n'est pas pour demain
Papa : « Regardez les enfants, au loin, on devine les volcans d’Auvergne ! »
Nine : « Quoi ! Je ne savais pas qu’il y avait des volcans sur le chemin, on ne va pas s’approcher quand même !»
Papa : « Les volcans ne sont plus en activité depuis plusieurs milliers d’années Nine, il n’y a aucun risque ! »
Garance : « Papa, quand on sera à l’hôtel ce soir, est-ce qu’on les entendra ? »
Papa : « Mais, ma Garance, ils sont éteints ! »
Garance : « Ben alors, comment ils font pour les rallumer ? »

dimanche 2 juillet 2017

Pays cathare

Après un samedi pluvieux sur Toulouse, qui, malgré une longue balade sous parapluie, m'a surtout permis de terminer l'excellent "L’île des chasseurs d'Oiseaux", premier volet de la trilogie écossaise de Peter May et d'acheter le second tome, "L'Homme de Lewis", me voici, pour ce dimanche rendu une nouvelle fois à Carcassonne. La journée commence par une sortie running, 11 kms 3 pour faire "le tour de l'Aude", parcours magnifique sur les berges de la rivière. Un peu plus d'une heure pour boucler le parcours, moins de mal physique, mais bien fatigué malgré tout.

Entre ancienne ville et la Cité

Cet après-midi, la citadelle m'attend; c'est le premier dimanche de juillet et je suis cueilli par la foule présente dans les ruelles de la Cité. Ravi de pouvoir enfin visiter le château, je suis une nouvelle fois surpris dans la façon dont cette structure médiévale a traversé les siècles depuis l'époque gallo-romaine (je vous passe le cours d'histoire et vous invite à lire l'article consacré à ce sujet sur Wikipédia. Alors que l'armée, occupant le bastion, essayait tant bien que mal de faire tenir les fortifications, elle fut sauvée de la destruction par l'action et la ténacité de l'archéologue Jean-Pierre Cros-Mayrevieille, puis restaurée au XIX siècle de manière parfois controversée sous la direction de Viollet-le-Duc puis de Boeswillwald. Ainsi, comme pour le château de Pierresfonds, la basilique St Cernin à Toulouse, Viollet-le-Duc a apporté sa "patte" à l'édifice en précisant: «Restaurer un édifice, ce n'est pas l'entretenir, le réparer ou le refaire, c'est le rétablir dans un état complet qui peut n'avoir jamais existé à un moment donné.».

Réalité ou Imagination

Quoi qu'il en soit, la Cité de Carcassonne est, depuis 19972, classée au patrimoine mondial de l'UNESCO. Le parcours des remparts m'a permis de prendre quelques photos magnifiques avec le retour du soleil pour constituer un album que je vous invite à parcourir...


Pour l'album photo suivez le lien

mardi 27 juin 2017

C'est la fête

Mardi, décollage pour le sud, Toulouse, Albi, Carcassonne, deux semaines d'absence, alors ce weekend, je profite des enfants; Au programme, vendredi, le spectacle de l'école, samedi, repos, dimanche, fête foraine de Braine et lundi, signature des bulletins scolaires. Autant faire la fête avant d'avoir les bulletins scolaires comme cela, s'ils sont nuls, ils auront fait la fête avant, s'ils sont bons, la récompense aura déjà été donnée...
Toutes les classes ont préparé un spectacle, les maternelles passent en premier , il faudra donc attendre un peu pour découvrir les jumeaux dans leurs saynètes: Loup joue en compagnie de deux autres élèves la fable de La Fontaine, "La Grenouille qui veut se faire aussi grosse que le bœuf", les deux autres récitent tandis que Loup, accroupi, gonfle un ballon qui explose à la fin de la poésie et tombe à plat dos; arrive ensuite Garance affublée d'une casquette jouant dans un sketch représentant des soldats contemplant une bataille: rarement je n'aurai vu autant de fous rires pendant une saynète, les trois acteurs passant leurs rires à toute l'assistance. Nine jouera ensuite avec ses camarades, une scène où des enfants ont peur du noir et des fantômes dans un dortoir d'internat; malgré un stress apparent, Nine s'en sort plutôt pas mal, les cours de théâtre lui ont fait du bien... Quant à Maë, elle se produit dans un sketch, inventé par son groupe autour de la légende de Robin des Bois: rien à dire, Maë la joue facile.
Dimanche, c'est la fête à Braine, les enfants sont surexcités, le budget leur permet de faire quelques tours de chenille où Garance et Loup nous rapportent un tour gratuit, un temps passé dans un labyrinthe pour enfants digne des zones de jeux de Quick pour terminer la journée par une pêche aux canards indémodable qui leur permet de ramener une bubuse à la maison où, sans surprise, Maë choisit une baguette de majorette, Nine, un ballon, Loup, un arc et des flèches, qui ne feront pas long feu, et Garance, une guitare électrique-ukulélé de princesse car elle commencera les cours de guitare dès la rentrée. 
Papa, t'es cap de faire un tour complet? Bien sur, ma fille!
Lundi, les enfants nous présentent leurs bulletins scolaires; Les jumeaux ont un très bon bulletin, mais leur maîtresse, sans surprise, ne s'étend pas sur les commentaires, dommage... Maë a un très, très bon bulletin, mais malgré de nombreux commentaires, cela ne nous surprend pas beaucoup... Quant à Nine, sa maîtresse nous livre un bulletin exceptionnel, les commentaires sont dithyrambiques sur ses qualités, dont l'altruisme sauf sur la participation orale, et oui, c'est toujours là que ça coince. Bravo, les enfants, vous êtes fantastiques!
En exergue à ces bons moments passés, les enfants ont fait des dessins et je ne résiste pas au plaisir de partager la citation figurant au-dessus du dessin de Garance:

"Papa et Maman, je vous seme de tou mon coere"

dimanche 18 juin 2017

La P'tit' Fugue

Pour des raisons professionnelles, je me rends régulièrement à Rennes et, pour des raisons pratiques, prends régulièrement le train à Marne la Vallée pour rejoindre la capitale de Bretagne. Pourquoi choisir cette fois-ci de m’y rendre en voiture, peut-être parce que le retour me contraint à jouer avec les horaires de bus et du OuiGo, seul moyen de revenir sur la région parisienne. Toujours est-il que j’attends le dernier moment pour réserver un hôtel. Stupéfaction, deux jours avant mon départ, tous les hôtels de la ville sont complets, à part Hilton et Novotel. Je dois donc élargir ma recherche aux bourgs voisins pour trouver finalement une chambre d’hôte dans la commune de La Bouëxière, à une petite vingtaine de kilomètres de Rennes. Déjà, le nom me plait, il y a un tréma comme sur Maë. Quant au nom de la maison, lui aussi est attrayant : La P’tit’ Fugue…Il reste une chambre, c’est bon je réserve !
Si la traversée de Paris est pénible et la partie autoroutière monotone, la traversée de Vitré et la route jusqu’à La Bouëxière, passant par le plan d’eau de la Cantache a tous les parfums de la Bretagne et quand vous arrivez à destination vous savez que vous n’allez pas le regretter. 
La P'tit' Fugue, suivez le lien
M. Jacob, apiculteur, est autant amène, disert que sympathique et vous parlera avec passion des animaux qui gravitent autour de lui, les abeilles d’abord, dont il tire un miel d’un goût exquis, mais également quelques chiens, deux lamas, un énorme aquarium et une volière où se trouvent, entre autres, perruches et canaris. L’endroit est propre, agréable, joli et reposant et vous serez réveillés au petit matin par les coqs du village. Le petit déjeuner est somptueux, car accompagné des confitures maison (dont une prune cannelle mémorable), yaourt maison, far maison et bien sûr miel maison.

Malgré ma méforme physique, j’avais emmené mes affaires de course et bien m’en a pris car un tracé disponible sur le net m’a fait prendre un circuit « sur les pas des romains », un peu plus de 10 kms, qui navigue entre petites routes, allées forestières et anciennes voies romaines où les paysages vous incitent à penser qu’il doit faire bon vivre ici. J’ai donc passé un très bon séjour, un havre de paix qu'il a été difficile finalement de quitter pour aller travailler, mais où je revenais chaque soir enchanté.
Ma trace, sur les pas des Romains

dimanche 11 juin 2017

Poil de Carotte

Il s’agit d’une grande nouvelle de Jules Renard, roman autobiographique, racontant l’histoire de ce garçon aux cheveux roux, d’où son nom, détesté par sa mère et lui faisant subir les pires turpitudes. Après Tistou les pouces verts, c’est mon deuxième souvenir de lecture « sérieuse », je fais fi bien sur des Oui-Oui, Fântomette et compagnie. C’est également une pièce de théâtre que l’auteur a publié en 1900. C’est cette pièce que la troupe de théâtre de Venizel, troupe d’enfant, a choisi de présenter cette année. Si le rôle de la mère et celui d’Annette, la servante, sont jouées par des adultes, les autres rôles sont tenus par les enfants. C’est Maë qui joue Poil de Carotte et je dois avouer qu’elle m’a abasourdie : elle porte pratiquement à elle toute seule le spectacle et si elle avoue elle-même ne pas comprendre toutes les tournures et mots utilisés, elle n’est jamais prise en défaut, a les gestes surs, ne reste pas figée, bref elle assure. Lors du salut, elle est la dernière à revenir sur scène pour recevoir un tonnerre d’applaudissements. On me désigne comme le papa, tout le monde me regarde et lève le pouce, je ne sais plus où me mettre… Maë a eu son heure de gloire et après le spectacle, en venant se serrer dans mes bras, elle était très fière d’avoir retenu tout son texte. Pas autant que moi ma fille…

Petite poil de carotte
Avant cette pièce, les enfants ont présenté une série de petits sketchs, sur la façon d’avouer une mauvaise note à ses parents ; c’était très rafraîchissant et l’occasion pour Garance, Loup et Nine d’être, eux aussi, sur le devant de la scène. Garance n’a plus fait de coucous ou de cœurs lorsqu’elle croisait mon regard, que des sourires, Loup a eu une diction remarquable et fut mis en avant après les saluts, et Nine, totalement à l’aise dans sa présentation, a ponctué les saluts par un petit air de guitare en duo avec sa sœur : quelle belle soirée !
Bravo!

dimanche 21 mai 2017

Takenoko

Petits, nous n’avions pas de console de jeu, pas plus que de télé d’ailleurs. Alors, pour l’amusement, hormis les petits soldats, les vélos de plomb, les billes ou les osselets, il y avait les jeux de société. Je me souviens, ému, des innombrables parties de Nain Jaune avec Mamy et ses « grands opéras », les parties de Belote, Ascenseurs, Barbus, Scrabble avec la famille, les partis de Stratégo avec Jérôme, de Tarot avec Arnaud, Guy et Nanard, de Mah Jong avec Eric, de Donjons & Dragons avec les étudiants en médecine, les jeux découverts avec Sigrid, comme Zooloretto, Bombay, les Aventuriers du Rail et tant d’autres… Quand les enfants grandissent, on espère que l’on passera le virus de ces activités plus conviviales que les jeux vidéo ou les cartes Pokémon. Garance et Loup, encore un peu jeunes pour des règles « complexes », les parties opposent généralement Maë, Nine et papa. Héritant de leur père et de leur mère, elles savent exprimer leur déception dans la défaite (pour ne pas dire qu’elles sont mauvaises joueuses) : pour Maë, c’est la colère, pour Nine, c’est les pleurs. 
Takenoko: jeune pousse de bambou
Cet après-midi, nous avons joué à Takenoko, dont le but est de réaliser des objectifs liés à la pousse de bambous, au fait qu’ils soient mangés par un panda ou à la forme des bambouseraies. Après un début chaotique, papa a rapidement pris le devant mais il savait qu’il fallait ménager la chèvre et le chou et une aide de dernière minute a permis à Maë de gagner, 3 points devant Nine, l’honneur et sauf, papa finissant à 10 points derrière.
Pour savoir si un jeu en vaut la peine, il y a plusieurs critères :
- La qualité et/ou la beauté du matériel : en l’occurrence, ce jeu est beau voire très beau et le matériel est de bonne facture, bref, ce n’est pas un jeu de dames…
- Est-ce un jeu familial : pour que le jeu plaise à Maë et Nine, la part de chance doit être minime et c’est le cas, et si les règles paraissent un peu complexes lors de la mise en place, au bout de trois tours, c’est l’évidence…
- Durée du jeu : annoncé 45’ sur la boite, la durée est souvent minimisée par rapport à la réalité ; le premier qui atteint huit objectifs (à trois) a gagné, et sûr qu’en maîtrisant les règles, on tient l’horaire !
- L’avis des joueurs : Maë et Nine : « Papa, ton jeu, il est vraiment génial ! »
Lien vers Tric-Trac et des explications


mercredi 3 mai 2017

Mise au point

"
C'est vrai qu'ils sont plaisants, tous ces petits villages, 
Tous ces bourgs, ces hameaux, ces lieux-dits, ces cités 
Avec leurs châteaux forts, leurs églises, leurs plages, 
Ils n'ont qu'un seul point faible et c'est d'être habités...
"

A l'heure où Macron débat avec L..., (désolé, je ne ne me fais pas à l'idée que le nom de cette ...., figure dans un de mes articles, me réservant les tacles pour Twitter) il est quelque peu ironique d'évoquer cette si juste chanson de Brassens des imbéciles heureux qui sont nés quelque part et hélas toujours aujourd'hui! 
En acceptant de descendre sur Albi un 1er mai, j'avais la certitude que je pourrai profiter 
de cette jolie ville autrement que la nuit, mais je ne m'attendais pas au cadeau que me ferait mon client. Celui-ci, confus de m'avoir fait perdre mon jour chômé, me propose le premier soir de garder sa voiture et de parcourir, malgré l'heure tardive les 25 kms qui séparent Albi de Cordes sur Ciel.
Cordes, tout le monde en a entendu parler et si ce n'est pas le cas, ouvrez un navigateur pour comprendre pourquoi, mais un si bel endroit, déserté à cette heure, pratiquement que pour moi, la balade en valait le détour.
Cordes, situé sur un promontoire surplombant la vallée du Cérou, est un village qui se mérite; à chaque franchissement de porte délimitant une fortification, un rempart ou un passage, une nouvelle côte vous emmène vers la prochaine, toutes les maisons, tous les recoins, toutes les échoppes, restaurants, hôtels, tous les chemins méritant un regard, une attente, une pose, une photo. Profitant alors de chaque instant en déambulant dans les rues, sans croiser quelques autochtones, je me serai demandé si le village était habité à cette période. La luminosité étant incroyable, le soleil se couchant lentement à l'horizon, l'appareil photo s'en est donné à cœur joie pour m'offrir un album photo que je vous invite à parcourir...
Suivez le guide


mercredi 19 avril 2017

Passez chez Souchinet

Après un bon repas, nous passons chez Mamoune
Et malgré un temps frais méritant une doudoune, 
nous partons vers Coucy, mais avant Folembray,
Nous rejoignons Verneuil et la ferme Souchinet.

Il faut, pour visiter, s’acquitter d’une entrée !
Un plan vous est donné, la visite est guidée
Vers de jolis enclos et des activités
Qui vous feront passer une bonne journée.

Papa, tu as du Miss ? C’est pour les animaux !
Non, Loup, j’ai du Maïs, mais n’en donne pas trop !

Anes, lamas, yaks, lapins, autruches et émeus,
Oies, paons, chameaux, zébus, béliers, cochons, canards,
Quelques espèces aussi s’ébattent dans la mare,
Ils clapissent, ils cancanent, ils vous font des gros « Meuh ! »

Les enfants vont pouvoir : - faire un tour en poney
- Sur des chevaux gonflables, une course effrénée
- Des attractions en bois dignes de fêtes foraines
- Dans la piscine à foin, ils nageront sans peine.

Sur un chemin boisé, un parcours à pieds nus 
Emmènera vos pieds hors des sentiers battus.
Une petite boutique va clore votre visite,
Où l’on dira encore que le temps passe vite.



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