jeudi 20 décembre 2018

mardi 6 novembre 2018

Ô temps, suspends ton vol!

Le verdict est tombé, pour faire simple il s’agit d’une pubalgie. J’étais bien ennuyé lorsque le médecin m’a annoncé qu’à ce stade, la guérison allait durer 24 mois à condition de ne plus courir, voire de ne plus marcher… J’ai été nettement plus souriant lorsqu’il m’a prescrit une « infiltration écho-guidée symphyse pubienne » en m’assurant qu’après un mois, je pourrais de nouveau m’entraîner à courir, que je pouvais pratiquer le vélo comme je le souhaitais, que la guérison serait totale et que l’arthrose décelée ne m’handicaperait pas. Comme je lui faisais remarquer que le radiologue ne pensait pas que cette intervention soit nécessaire me concernant, l’âge et le niveau ne le justifiant peut-être pas, il eut une réponse qui m’a beaucoup amusé : « Si on devait écouter ceux qui prônent la médecine à papa… ». Bref, cette visite fut une véritable cure de jouvence! 
En parlant de jouvence, en attendant mon rendez-vous, j’étais plongé dans « Les Chroniques de Narnia »... Il y a des livres dont on se demande comment ils ont pu vous échapper tant le plaisir de lecture est évident,  mais à la réflexion, il est vrai que notre génération a d’avantage eu contact avec les contes par les films et les dessins animés. Alors, certes, il y a beaucoup de références à la bible, aux traditions britanniques, aux religions romaines et nordiques, mais le récit est brillant, prenant, joyeux et le style entraînant. J’avais commencé avec le premier tome chronologique de la série, « Le neveu et le magicien » alors que les enfants jouaient à Royal Kids et je dois avouer qu’il faut savoir faire abstraction du lieu pour réussir à se concentrer sur la lecture tant certains cris seraient à même de faire exploser des verres en plastiques. Pas besoin de toboggan ou de ballon pour retomber en enfance, j’étais véritablement conquis par le récit pour oublier totalement l’environnement. Du coup, profitant du temps clément de cette fin de semaine et pendant que les enfants faisaient jeux, roller, skate, trottinette au jardin public, je me replongeais dans les pages enchantées du second tome en frissonnant lorsque Edmund se présenta au château de la sorcière. Tandis que Peter, Susan et Lucy écoutaient avec attention les révélations de monsieur Castor sur l’arrivée prochaine d’Aslan dans le monde de Narnia, j’entends une petite fille s’approcher de mon banc avec ma Nine en lui demandant : « C’est ton papy ? »

vendredi 2 novembre 2018

Révision


La semaine dernière fut tourangelle où les couleurs du ciel et des paysages ont été bouleversantes, la brume sur Chaumont sur Loire, le soleil de fin de journée sur Amboise, la lune rousse sur le pont Napoléon et les couchers de soleil aux couleurs orange et violet sur Tours, où travail, sport et jeu de société se sont succédés, notamment au bar « Jeu du sort », permettant d’apprécier la douceur de vivre de l’endroit en compagnie de Marianne et Cédille.
Je récupère ensuite les enfants pour la deuxième semaine de vacances de la Toussaint et, profitant d’une invitation à un anniversaire pour Nine, nous passons faire un coucou impromptu à Papé et Mamoune ; Sur le départ, en sortant de l’appartement, Garance lève les yeux sur le plafond du couloir, avise une grosse tâche d’humidité et s’exclame :
« Papa ! Elle est pourtant pas vieille la maison parce que tu as vu ce qui ‘il y a au plafond ! Enfin, je dis ça, je dis rien ! ». 

Ce week-end, disparaissait Philippe Gildas. A la fin des années 80, il animait une émission que j’ose qualifier  de « culte » : « Nulle Part Ailleurs ». En compagnie de De Caunes et quelques autres, Les Nuls, les Guignols, les Deschiens, il donnait un véritable sens à la télévision, dont certains, aujourd’hui, essayent encore de s’inspirer, sans grand talent, il faut l’avouer. Au-delà de la qualité de l’émission, il est à l’origine de certains de mes plus grands fous rires, Didier l'Embrouille, Aquarium, Languedepute et Pine d’Huître doivent être bien tristes ce jour et si j’ai retenu une petite larme, surement un peu nostalgique de cette époque, les jeux de mots et la présence des enfants ont vite fait oublié cette morosité. 
A que... Au-revoir!
Ce matin, nous vérifions que tous les devoirs sont faits et je constate désabusé que Nine a une dizaine de pages de révision comme à son habitude de s’y prendre au dernier moment. Quant aux jumeaux, je leur fais réviser les chiffres en lettre. Si je suis persuadé qu’ils sauraient faire décoller la fusée Ariane en s’installant derrière le pupitre cela m’énerve de constater qu’ils ne savent pas écrire 13 et prend un malin plaisir à finir la dictée en leur demandant d’écrire : 2 357
Deux minutes plus tard voilà leur réponse commune :
Deux-mille-trois-cent-cinquante-sept
Papa : « Vous avez fait la même faute tous les deux, je relis la dernière phrase de votre leçon: On met un « s » à 100 (cent) et à 20 (vingt) si ils sont multipliés et si il n’y a rien après. Oups, c’est papa qui dit des bêtises… Vous n’avez pas de faute, mais on va voir si vous avez bien compris (il s’agit aussi de ne pas perdre la face non plus), écrivez-moi maintenant : 40600 »
Deux minutes plus tard voilà leur réponse commune :
Quarante-mille-six-cent
« Bon cette fois-ci vous avez fait tous les deux la même faute ! Relisez tous les deux la ligne de la leçon et faites la  correction »

Garance:  Quarante-mille-six-cens    -    Loup:  Quarante-mille-six-sent


samedi 6 octobre 2018

Visual Basic

Cela fait maintenant huit ans que je suis confronté au Garacien, langage codé et extrêmement imagé. Il a fallu quelques années de recherche pour mettre au point le décodage de ce langage mais aujourd'hui, je peux l'affirmer, je suis au top et n'ai plus besoin d'interpréteur, tout coule de source!

Garance: "Papa! Tu as encore des Kradicox?
Papa: "Oui ma puce, il me reste des TUC."

un, deux, trois...    713705

mercredi 3 octobre 2018

Maë

Le 3 octobre 2006 venait au monde ma première fille : Maë. Difficile de faire un classement des émotions tout au long d’une vie, mais la naissance du premier enfant reste surement le jour le plus heureux de la mienne. Je ne ferai pas de comparaison avec les autres car je les aime tout autant mais Maë est la première à m’avoir apporté cette impression de n’avoir plus d’autres rôles que celui de lui apporter le bonheur, la protection et la bienveillance.

Toujours théâtrale
Je serai tenté de faire l’éloge de cette fille, tant elle a toujours été un très bon exemple pour ces frère et sœurs, par ses résultats scolaires, par son implication dans ses nombreuses activités, par le fait qu’elle a dû gérer les absences, les séparations et les désordres de nos vies en restant tolérante, aimable et incroyablement forte, mais je lui répète déjà trop que je l’aime tellement !
Aujourd’hui, c’est son anniversaire ! Équipée du kit complet de l’amateur de roller, casque, coudières, genouillères, protection poignet, la voilà partie à toute allure sur les chemins aménagés. Dès le premier pas la voilà lancée telle Speedy Gonzales dans la position de l’œuf et en recherche constante de vitesse…

A donf... enfin quand elle veut!
Non, je déconne, elle marche et difficilement encore. Nine la soutient d’un côté, moi de l’autre et après trois pas, elle me regarde et déclare : « T’as vu papa ! Je me débrouille bien ! ».
Je ne me suis pas moqué d’elle, peut-être un petit peu, mais après une heure et peu de chutes, elle commence à patiner. Je sais qu’elle n’abandonnera pas et continuera à progresser et, quoiqu’il en soit, sache ma puce, que tous ces moments passés à tes côtés resteront pour moi des moments privilégiés.

Bon anniversaire Maë

mardi 2 octobre 2018

Emmenez-moi


Au début des années 70, les BAYARD ont déménagé de Crouy pour s’installer à Soissons. Si je garde d’excellents souvenirs de nos trois années au village, le chemin pour aller chercher le lait à la ferme, les courses de cycliste sous le portail du voisin, le ramassage de têtard dans la Jocienne, les pique-niques dans les bois, le réveil nocturne pour assister devant la télé du voisin à l’alunissage d’Apollo 11, les souvenirs du 17 rue de Mayenne sont malgré tout plus nombreux. Loin de moi l’idée d’en faire une liste exhaustive mais un mérite que j’y consacre quelques lignes. Mes parents avaient un tourne-disque sur lequel, on pouvait installer un pied au centre de la piste qui permettait d’empiler, selon le diamètre de celui-ci, soit des 45 tours, soit des 33 tours. J’ai toujours été fasciné par ce mécanisme et je me demande si l’on écoutait véritablement la musique ou si l’on attendait que le bras de lecture arrive au bout du disque, revienne sur son emplacement de repos et que le bras vertical libère le disque suivant pour enchaîner la musique. Je dis ça parce que la collection de disques de mes parents n’avait rien à voir avec la pléthore de musique à laquelle on a accès aujourd’hui : un peu de musique classique, Tchaïkovski et Prokofiev notamment, la collection complète des Brassens et Brel, la pièce de théâtre de Raymond Devos, « Les Pupitres », que j’ai dû écouter plus de 100 fois et parmi les autres artistes que la famille écoutait avant que Gilles ne fasse surgir de sa chambre les Beatles, les Stones, Deep Purple ou Led Zepelin, il y avait aussi Ferré, Ferrat, Montant et Aznavour. Avant de découvrir « Emmenez-moi », « La Bohême », « Je m’voyais déjà », « La Mama », « Comme ils disent »…, sur cet album, la chanson phare était:

Les Comédiens

Salut l’artiste, en haut de l’affiche éternellement !

samedi 15 septembre 2018

Avant - Après


Plus de cheveux...
Il y a un moment où le rendez-vous chez le coiffeur s'avère inévitable! Pas indispensable, mais inévitable car le moindre coup de brosse sur ma tête d'ermite hirsute ou une journée sans shampoing me fait la banane à la manière de Titeuf. Du coup, le rendez-vous pris, je décide de me faire faire le portrait par le peintre du coin avant et après la coupe. Par un habile montage sur ordinateur afin de faire coïncider les deux toiles, il s'avère que le résultat ne souffre d'aucun commentaire. Tout ça pour entendre Nine me dire: "Oh papa! J'aimais bien quand tu avais la barbe et les cheveux longs..."
Bayard et Bayart
Plus de bordel...
Bon, je ne suis pas un collectionneur dans l'âme, mais je dois l'avouer, j'ai un gros, gros penchant pour les jeux de société. A force d'en mettre dans la commode, l'armoire, la bibliothèque, plus moyen d'éviter de passer une demie heure pour retrouver un jeu; Merci Ikea, des nouvelles étagères pour ranger toutes ces boites, toutes aussi géniales les unes que les autres, et les mettre en valeur. Il s'avère qu'il y faudrait maintenant une annexe...
Une ode à Graeme Allwright

Plus d'infos...
Il fallait faire la liste de tous ces jeux, et je ne voulais pas encombrer ce blog de cette masse d'informations, aussi, voulant essayer un autre moteur, Wordpress, j'ai créé un blog sous forme de base de données de tous ces jeux. Une page est dédiée à la liste avec un lien vers les articles dédiés aux jeux, dans lesquels vous trouverez généralement un lien vers le site Tric-Trac que j'affectionne particulièrement. Les articles ne sont pas tous écrits, un bon tiers , mais il y en a suffisamment pour le mettre en ligne: ludoren

...et enfin
Avant de partir une semaine en Touraine, je profite de la présence des enfants pour un week-end de jeux: The Mind, d'abord, mais je m'énerve trop contre Garance, Hanabi ensuite, mais je m'énerve trop contre Garance, vient une partie de Splendor, le jeu du moment, une partie de Dard-Dard apocalyptique et des cartes qui volent partout et enfin Mr Jack. Loup commençant à comprendre la mécanique décide de jouer le policier et Nine joue Jack, enfin, "Madame", personnage qui peut se déplacer de 6 cases. Au premier tour Loup élimine deux suspects. Au début du deuxième, Nine me regarde avec un grand sourire en me demandant: "Papa, j'ai le droit de faire ça?", et voilà que 6 cases plus tard Madame quitte le plateau, victoire au début du second tour, même Loup continue a en rire. 



dimanche 9 septembre 2018

Bien rentrés!

Compliqué de gérer cette rentrée et toutes les activités qui démarrent de concert lorsque la maman est hospitalisée, les nerfs sont mis à dure épreuve. Maë entre en 5ème et le moins qu'on puisse dire c'est que l'organisation est moins efficace que l'année dernière au collège; de plus, elle fera de la guitare, de la batterie, du théâtre et de l'escalade à ces moments perdus, une vraie femme orchestre. Au niveau de l'école, une équipe pédagogique au top a accueilli Nine en CM2, qui fera du tennis et de la guitare, et les jumeaux seront en CE2, Garance fera théâtre et guitare et Loup, théâtre et batterie... Ça, c'est le plan! Mais il n'est pas du tout sur qu'il se déroule sans accrocs... Carpe Diem!
Cartables au dos, sourires de circonstance: en route!

Après une semaine, la routine s'installe, les devoirs sont faits, les poésies apprises et les cartables prêts, aussi c'est avec un énorme plaisir qu'autour du repas, je pénètre dans la 4ème dimension...

Loup: "Papa! Si on réfléchit pas trop du tout ça fait quoi?"
(Gros éclat de rire de papa...)
Papa: "Et qu'est-ce que tu veux faire à la place?"
Nine: "Et bien, réfléchir du noir!"

mardi 14 août 2018

Pensée profonde et Question idiote


Aujourd’hui c’était piscine ; cinq gamins qui courent d’un bassin à l’autre cela a avantageusement remplacé ma sortie VTT du matin ; en rentrant le message est clair : « Bon les enfants, on étend sa serviette et son maillot de bain ! »
Garance : « Papa, c’est bizarre, mon maillot et ma serviette sont toujours mouillés ! Nous, on est plus gros et on est déjà sec ! »
 
Monsieur et madame Enfant ont deux filles, comment s'appellent-elles?
Ce soir, pendant le repas on joue à Monsieur-Madame
Garance : « Papa, monsieur et madame Nette ont un fils ? Comment s’appelle-t-il ? » (visiblement, tous les autres connaissent la réponse…)
Papa : « Je ne sais pas ! »
Garance : « C’est Ray parce que ça fait Rainette ! Tu comprends ? »
Papa : « Oui ma puce, je crois que j’ai compris ! A mon tour, monsieur et madame Térieur ont deux jumeaux, comment s’appellent ils ?
Garance : « In »
Papa : « Presque, mais In n’est pas un prénom ! »
Nine : « Alain ! »
Papa : « Bien ma puce, et son frère maintenant, c’est quoi le contraire d’à l’intérieur ? »
Nine : « Dehors ! »

Réponse à la question de la crèche: 
Hélène et Ludivine (en musique de préférence)

mardi 7 août 2018

En Gardes

Avant de retourner voir ma sœur sur Tours, il était temps de revenir un peu sur nos vacances communes à Gardes le Pontaroux, un petit village des Charentes à la frontière du Périgord. Quand Marianne m’a proposé ce plan, pour moi, c’était le pied, mais j’avais un peu peur que les enfants tournent en rond : erreur ! Village de vacances familial, donc enfants, donc copains directs, car il n’en faut pas beaucoup à mes petits bouts pour se lier d’amitié. Et puis les vélos étaient descendus avec Papa, avec le ballon ; les billes et les raquettes, tennis, badminton et ping-pong, bref toute la panoplie pour les remuer même si tous les ingrédients étaient là pour pouvoir s’en passer.
Course de billes avec les coureurs de mon enfance
Alors au programme : 
- Du repos d’abord avec de la lecture : trois livres emmenés, trois livres lus avec « Le braconnier du lac perdu » de Peter May qui clôt la trilogie écossaise et mon commentaire sera simple, plaisir absolu de lecture, « La daronne » de Hannelore Cayre, un polar corrosif, social et vrai, tellement vrai, en bref, excellent, enfin « Entrez dans la danse » de Jean Teulé, une techno-parade au Moyen-Âge, un fait divers de 1518 à Strasbourg remit au goût du jour par le style enlevé de Teulé, dur et drôle.
En haut de la côte, le château de Villebois-Lavalette
- Des matins sportifs, car pour rallier la première boulangerie, il faut parcourir 9 à 15 kilomètres, selon les parcours empruntés ; aussi, tous les matins, j’enfourche le VTT, une côte pour rejoindre Villebois-Lavalette et une descente pour rentrer sur Gardes et je n’ai donc pas regretté d’avoir emmené le vélo avec moi. Ne pouvant plus courir, momentanément j’espère, c’est clairement le bon choix de remplacement.
Maë en équilibre
- Des activités diverses et variées : Accrobranche en banlieue d’Angoulême, descente de la Dronne en canoë à Brantôme, la Venise du Périgord, visite de la grotte de Villars où se mêlent stalactites, stalagmites et peintures préhistoriques, visite du château de Villebois-Lavalette, diner au marché du village de Ronsenac, on mange ce qu’on achète, et vendredi : balade en calèche et soirée crêpes.
J'ai bien envie de me glisser dedans
- Accès total à la piscine de Gardes, à 100 m du village de vacances, avec ses plongeoirs de 3 et 6 mètres, plongeon pour papa et saut pour Maë et Nine (6 m) et loup (3 m). Garance est restée scotchée pendant une heure à 3m pour finalement redescendre les escaliers : c’était encore un peu trop tôt pour elle… Le jour de la finale, pendant que les filles regardaient la télé, les enfants et leur papa ont profité d’une piscine « presque » déserte sans entendre les coups de klaxon de Marianne qui annonçait les buts français.
Nine, saisie en plein vol
- Des jeux: c’est finalement le sac qui a pris le plus de place dans la voiture et qui plus est, s’est étoffé pendant le séjour (Je ferai une page ultérieurement sur cette liste avec un lien vers le site Tric-Trac des différents jeux pour ceux, qui comme moi, sont des aficionados des jeux de société et qui souhaitent en savoir un peu plus). A noter toutefois parmi les nouveaux: Sagrada, Smile, Cubirds et Plouf Party
Les cousins devant la fontaine de légende
- Et bien sur les mots d’enfants : on a été gâté mais hélas tout n’a pas été noté

Loup : « Je peux me s'habiller ? »
Dans la grotte de Villars, question à la guide devant les stalactites : « C’est qui qui a fabriqué tout ça ? »

Garance « C'est presque pas pareil »
 « J’en ai plein mais pas beaucoup » 

Maë fait des mots fléchés : « C'est quoi l'autre mot pour la "transpiration"? La suanteur ?» 
Maé à Nine "tu es toujours jamais contente" 

Papa : " tu veux bien aller chercher une bouteille d'eau Vulcania stp?". 
Garance : "C'est la bière?" 

Garance : « choisis une main, la droite ou la gauche ?" 
Papa : "La gauche"
Garance : "c'est quoi la gauche ?"

Les mots croisés de Garance et le fou rire garanti
Mais non, ce n'est pas une tête de chou, il faut y lire un V


samedi 7 juillet 2018

To Be or not To Be

C’est la période des questions étranges, loufoques, gênantes parfois. Les enfants se lâchent dans le bon sens du terme, avides de tout savoir, de tout comprendre et en toute innocence. Et les bons mots fusent, vous sidèrent dans un premier temps, vous laissent pantois et le fou rire bien souvent prend le relais.
Après un dimanche fantastique passé en compagnie de Brigitte et Christian, Chez Laurence et Thomas où les enfants ont pu profiter de la piscine toute une après-midi, alors que nous passions en voiture devant un garage, une sirène se fit entendre…
Les enfants : « Papa, c’est quoi ce bruit ? »
Papa : « C’est une sirène, un antivol, peut-être parce que quelqu’un a pénétré dans le garage et a déclenché la sirène peut-être, voire surement, sans le faire exprès»
Garance : « C’est quelqu’un qui veut voler une voiture ? »
Papa : « Peut-être ! Cela dit ce n’est pas forcément un humain qui est à l’origine de ça. Ça pourrait être un chien, un renard, un rat… »
Nine : « Mais papa, les renards, ça ne conduit pas les voitures ! »
Un avent-goût des vacances...
Cet après-midi, nous avons fait « Jeux de société », interdiction d’allumer un écran ; au menu : « Marrakech », un jeu de placement de tapis dans lequel Loup a ruiné son père et sa grande sœur, Auparavant, Maë avait donné une leçon à Loup et papa aux « Aventuriers du Rail ». Garance, bien aidée par son papa a battu Loup, Papa et Nine au malicieux « Château Roquefort » ; à « Pit », un jeu où l’on troque des vaches, les cinq ont eu une victoire et la partie se termina par une deuxième victoire de Nine ; Nine a battu Garance à « Bazar Bizarre » puis Nine et papa ont gagné à « Perlin Pinpin » ce qui eut pour conséquence de faire pleurer Garance, encore une fois… 
« Garance, ce n’est qu’un jeu !!! »
Un bon cru et des belles boites
Ce matin, par contre, on pouvait entendre une mouche voler, absorbés qu’ils étaient chacun devant leur écran : Loup, DS et ordinateur, Maë sur la Switch, Nine sur sa DS, Garance sur le 2ème ordinateur.
Puis ce fut le drame, après avoir pris la Switch, Nine m’appelle :
Nine : « Papa ! Je saigne du nez »
Papa : « Ça s’est mis à saigner tout seul ! »
Nine : « Non ! Je me suis donné un coup de poing dans le nez ! Hier aussi j’ai saigné du nez ! »
Papa : « Comment ça hier aussi ? Mais où ça ? »
Nine : « Ben au nez… »

En fait, il n’y a pas d’âge pour poser des questions stupides…

lundi 21 mai 2018

J'aurais pu...


J’aurais pu vous parler de cette formidable journée familiale organisée chaque année par Papé et Mamoune, comme le faisait avant eux mes grands-parents, qui m’a donné l’occasion de réaliser un score notable au bowling ; bien que ce ne soit pas un but de gagner, cela fait toujours plaisir.

J’aurais pu vous parler d’une page professionnelle qui se tourne et une autre qui va s’ouvrir la semaine prochaine ; des ressentiments que je ne voudrais plus éprouver envers un affreux qui se disait mon ami et usé par tous les témoignages qui me l’ont confirmé.

J’aurais pu vous parler de mon pote Pascal, le réunionnais, avec qui j’avais été vivre parmi les Inuits, avec qui je sautais en parachute, qui m’a envoyé des photos de sa dernière plongée. Faute de vent sur Maurice pour faire du Kitesurf, il a dû se "contenter" de danser avec une murène et nager parmi les cachalots : fabuleux !
De mémoire, une murène, ça mord, non?

Commentaire de Pascal: pris avec ma goPro sans zoom
 J’aurais pu vous parler de la chance de Nine, qui, avec toute sa classe, est partie quelques jours à Cap’Aisne sur le lac de Chamouille, pour un séjour scolaire en plein air où se sont succédés travail, voile, canoë, course d’orientation et vélo ; je me souviens qu’à son âge, j’avais eu l’occasion de partir en classe de mer à Quiberon, merveilleux souvenir.
Clin d’œil: une étoile est née!
J’aurais pu vous parler de cette échographie diagnostiquant une tendinite, ce que je savais, et de l’arthrose au bassin, ce que je craignais. Christian s’étant cassé le petit orteil s’est acheté un vélo : une occasion peut-être de changer de sport. Quoiqu’il en soit, je sers toujours de machine à renvoyer les balles pour Nine qui semble douée pour le tennis, et de compagnon de course pour Maë qui aime se surpasser.

J’aurais pu vous parler du désarroi qui me prend quand je demande à Loup d’aller installer son appareil pour la nuit, mettre sa batterie sur recharge, son récepteur dans le déshydrateur en me répondant penaud : « Pourquoi je suis le seul à devoir faire ça ! ». Il ne pourrait pas comprendre que je lui dise qu’heureusement il n’y a que lui…

Finalement je me contenterai de vous livrer un nouvel aphorisme de Garance, qui après avoir eu quelque peine à gonfler un ballon, a déclaré : « Ça fait du sport à la bouche ! »

dimanche 29 avril 2018

Flamme rouge

Bon, je l’avoue, je ne suis pas un fan de football, pas plus d’ailleurs fan de rugby ; en règle général, au bout de 10’ de match je m’ennuie. Par contre, j’ai toujours été accro des courses cyclistes. Je me souviens qu’adolescent, nous avions un emplacement au camping de Berny-Rivière et que j’étais rentré à pied de Vic sur Aisne, soit une bonne quinzaine de kilomètres, pour suivre les cinq derniers kilomètres de je ne sais plus quelle épreuve, et assister au retour de la famille un quart d’heure plus tard. Depuis que je cours le marathon, je rate systématiquement le mythique Paris-Roubaix alors quand une chaîne retransmet une course, je suis souvent devant le poste. Ces derniers jours, c’est le tour de Romandie qui fait l’actualité alors pendant que les enfants construisent la canne à pêche de leur tout nouveau jeu sur switch, Nintendo Labo, excellent au demeurant, je profite d’une belle étape de montagne.
Pour les amateurs du genre: excellent!!!
Garance débarque pour me tenir compagnie pour les dix derniers kilomètres de la course :
- Garance : « Il y a un français dans les coureurs qui sont en tête ? »
- Papa : « Non, ma chérie, il y a un danois qui vient de filouter ses compagnons d’échappée dans la dernière descente et dans les quatre qui le poursuivent, il y a un portugais, un australien, un espagnol et un slovène »
- Garance : « Ah bon ! Alors du coup pour qui on vote ? »

samedi 14 avril 2018

Epilogue


Dimanche dernier, pendant que papa courait, les enfants regardaient un peu la retransmission du marathon à la télévision et la famille a encore eu droit à du grand Garance grâce à cette double sentence

« En vrai on dirait qu’ils vont pas vite, mais en vrai ils vont vite ! »

« On dirait un marathon que pour les noirs »



lundi 9 avril 2018

Une épreuve de 4h 37'


Il y a des moments rares dans la vie et le marathon de Paris avec mes potes en a toujours été un. Pourtant quatre jours avant, lors du dernier entraînement, je leur avais dit que je n’avais pas vraiment envie de le faire tant je sentais la douleur finir par mes couper les pattes sur la durée. Ils ont un peu insisté, les enfants aussi, pour une médaille, et au fond de moi je sentais bien que le challenge était trop tentant. Étonnamment, les deux nuits précédentes ont été très bonnes, merci Morgane et Victor pour l’accueil parisien, alors, c’est assez motivés qu’on s’est retrouvés sur la ligne de départ, en plein soleil, pour affronter ce parcours incroyable, la traversée de Paris. 
Prêts à se défouler...
Thomas et Christian ont leur plan et dès le premier kilomètre, je les laisse partir. Que dire ensuite, début des douleurs au 2ème km mais je sais que je peux gérer au moins jusqu’à 22, à 15 kms ça se complique et je souffre jusqu’à Bastille, 22 kms ; au ravitaillement je m’arrête, prends mon temps et l’ambiance est telle que la motivation reprend, et une fois sur les quais, je profite de la Seine et des monuments, à 26 kms, toujours en rythme… Arrive le moment où je peux arrêter, 27 ème km, place de la concorde, je remonte à pied les champs et retrouve mes potes avenue Foch, alors je pense aux enfants, non, je la veux cette put… de médaille, je continue et j’ai vraiment mal. Autour du 30 ème km, alors que je marche, un miracle se produit, je croise un ange qui me sourit et me dis : « Allez Renaud, vas-y, continue… ». Si c’était bien elle, elle se reconnaîtra, sinon l’instant était magique… Et c’est reparti jusqu’au 32 ème km où les crampes vont me saboter les cuisses ; je passe le calvaire des 10 derniers kms, où je me fais doubler par une aveugle que j’encourage, où je double Dark Vador et Superman qui marchent, où je rencontre tant de coureurs qui souffrent, tant d’autres qui s’encouragent et des spectateurs d’une telle gentillesse, hommes, femmes, enfants, pompiers, policiers, musiciens qui passent leur matinée à vous remettre sur les rails, qui scandent votre prénom et vous tapent dans les mains. Merci à tous pour ce soutien dans ces moments si durs ! La dernière ligne droite se fait en serrant les dents sous les applaudissements de la foule, et pour la troisième fois je passe la ligne en pleurant ! La médaille n’est pas terrible mais qu’est-ce que je m’en fous. Je retrouve Christian qui me prend dans ses bras, le calvaire est terminé et j’ai passé une matinée inoubliable. 
Thomas sous la douche, j'ai un peu traîné...
Alors, on va profiter d’un bon restaurant entre amis, il y a Brigitte, Matisse, Laurence et on refait la course : Thomas, un peu déçu, des crampes au 38 ème km l’empêchent de descendre sous les 3h 50’, il fait quand même 3h 51’, son meilleur temps ; Christian, lui, c’est à 36 kms que les crampes luis priveront de descendre sous 4h, mais 4h 06’, moi, j’aurai payé pour refaire ce temps… Merci pour ces moments, les entraînements, les encouragements, la pasta party et votre si précieuse amitié. 
Et maintenant...

vendredi 6 avril 2018

Pensées positives

A moins de deux jours du marathon, il me faudrait le plein de pensées positives pour aborder pour la troisième fois cette incroyable épreuve ; Sous médocs depuis 3 semaines, rien y fait et la douleur est toujours là, sous-jacente… Surement le plus mal préparé alors cette fois-ci, il n’est même pas question de se préoccuper du temps, quel qu’il soit d’ailleurs, le seul but étant d'essayer de profiter du moment car mes potes seront là! Je m’étais raccroché au fait que l’on annonçait de la pluie en début de semaine mais, à moins que Schneider ait payé Google, des nuages et du soleil sur Paris dimanche prochain. Et puis le flot de mauvaises nouvelles continue d’asséner un peu plus de tristesse : 
- Bozo le clown est mort, cette nouvelle m’ayant soutiré un petit sourire, je trouvais fabuleux l’idée qu’un clown arrive à faire rire le jour de sa mort ; salut l’artiste !
- Stéphane Audran nous a quittés également ; je lui dois sans doute ma plus grande émotion de spectateur pour le « Festin de Babette », cette émotion rare que l’on a quand on navigue entre pleurs et rires; salut l’artiste !
- Patrick Font est parti lui aussi ; certes, il avait quelques casseroles aux fesses, mais il est l’auteur du « Candidat des cons » et de « Villa mon cul » ; Avec son compère de l’époque, Philippe Val, ceux que je suis allé le plus voir en concert; salut l’artiste !
- Enfin, Higelin s’en est allé également ; En concert, A Reims, dans les années 80, quand il avait entamé « Champagne » à la fin du spectacle, je n’avais jamais ressenti une telle liesse dans un public. Quel bonhomme, quelle créativité, quelle fantaisie, quelle perte…
Couplet de sa chanson « Je suis mort qui qui dit mieux », une de mes préférées (1971, suivez le lien)
Arrétez-moi si je déconne 
Arrétez-moi ou passez m'voir 
Sans violettes, sans pleurs ni couronnes 
Venez perdre un moment d'cafard 
J'vous f'rais visiter des cousins 
Morts à la guerre ou morts de rien 
Esprit qui vous cligne de l'oeil 
Les bras tendus hors du cercueil
… 
Je reprendrai un peu de temps pour Higelin, avec Renaud et Lavilliers, c’est quarante de vie qui passe ; Salut l’artiste.

Et Caviar pour les autres...

Alors, me direz-vous où sont donc ces pensées positives dont j’ai tellement besoin en ce moment, bien sur le sms de Mamoune qui est arrivé tout à l’heure et les enfants, comme toujours, jugez plutôt :

Garance : « Papa, tu te souviens quand on était parti en vacance au soleil, sur l’île ; au club, ils m’avaient déguisée en fée avec une robe bleue scintillante et ils m’avaient donné une baguette magique… mais une fausse ! »

Loup sort du frigidaire un pot et tendrement, en s’asseyant à table, apporte le pot à sa joue, ferme les yeux et déclame : « Cancoillotte ! Hmmmm, je t’aime Cancoillotte ! »

Nine : « Papa, pourquoi tous les nuages ont des formes de lapin ? »
Nine : « Papa, pourquoi les orages passent vite ? »
Papa : « Nine, tu te rends comptes que tu ne me poses que des questions de magicien ? »
Nine : « Mais papa, c’est parce que tu es un grand magicien ! »

Quant à Maë, un sourire chaque matin, et la journée est réussie

Souriez, vous êtes filmés...

samedi 17 mars 2018

Pierrot

Et puisqu'une nouvelle fois il me faut ajouter une bougie sur le gâteau, il est temps de parler d’une personne pour laquelle j’éprouve une sincère admiration. Si notre complicité ne date pas d’hier, ce n’est pas ce que l’on pourrait appeler une histoire d’amitié. Nous sommes proches mais ne nous voyons finalement pas souvent et même lorsqu’on se voit, on ne passe pas nécessairement beaucoup de temps ensemble ; tout cela semble bien mystérieux, comme il peut l’être lui-même lorsqu’il se rend à la loge. Il est grand, bien plus grand que moi. Il a passé sa vie à s’occuper des enfants, des siens comme ceux des autres et a toujours souhaité que chacun ait sa chance. Chaque année je reçois des cartes postales des pays qu’il visite et, à de très rares exceptions, je crois bien qu’il est le seul ! Qui envoie encore des cartes postales aujourd’hui… Je lui dois bien des choses et particulièrement l’ouverture musicale ; Au milieu des années 70, il a su m’ouvrir des horizons nouveaux et fabuleux avec Led Zeppelin, Deep Purple, King Crimson, les Ramones, Fleetwood Mac, Pink Floyd, The Doors, Bowie, Genesis... Je lui dois les concerts et les après-concerts les plus mémorables, Springsteen, The Jams, Rory Gallagher... . Il est joueur comme moi, mais si certaines défaites sont difficiles à assumer, il ne se montre pas mauvais joueur, et dans la victoire, jamais il ne fait preuve de supériorité. Moi, il fallait que je gagne, il fallait que je prouve et avec l’âge, heureusement, je tends vers cet état qui le caractérise. Bien sûr, il a quelques défauts mais je n’en parlerai pas car ils ne sont rien par rapport à sa vie. Nous sommes nés tous les deux au mois de mars et pourtant en été, si trois ans nous séparent, il n’y a que deux jours entre nos anniversaires. Ce gars-là c'est mon grand frère et on se voit demain ! Je t’aime mon Gilou et bon anniversaire!

Tel est pris qui croyait prendre!

jeudi 1 mars 2018

Péripéties

Un adulte, quatre enfants, pour des vacances au ski, j’ai toujours un peu peur qu’il arrive quelque chose à l’un de nous ; à un enfant, ce serait le drame, à moi, ben ce serait aussi le drame…
Acte 1 : Dimanche matin, il fait -12° devant la piste de luge et première erreur, papa se gare sur la glace, en épi et en pente à côté d’une voiture qui l’empêche de pouvoir descendre, bref, déjà bloqué ! Pour une première, je frappe fort ; Heureusement, les montagnards sont là pour me sortir de cette impasse ; Pour la piste de luge, imaginez une patinoire en pente et je commence à comprendre pourquoi nous sommes les seuls à braver le froid et la glace. La piste est tellement dure qu’au bout de trois descentes il ne reste des pelles à neige que la poignée : il va falloir investir…
Acte 2 : Première sortie en ski de fond, Maë et Nine tracent pendant que les jumeaux n’en finissent pas de s’affronter dans des joutes de vitesse où les coups de bâtons pleuvent autant que les chutes où aucune menace n’arrive à les intimider. Arrivés enfin à un carrefour où d’une piste en naît deux autres, je m’aperçois alors que Maë a pris à gauche et Nine à droite, ça commence fort…
Acte 3 : Seconde sortie, le froid est toujours là et on attaque une piste bleue entre les sapins. La neige est tellement dure qu’à la moindre côte, les jumeaux sont incapables d’avancer à tel point que je fais la navette pour les pousser et les emmener jusqu’au sommet. Epuisé devant la première « vraie » descente, c’est le moment que choisissent les jumeaux pour prendre un monumental gadin et qu’un skieur débutant vienne s’encastrer dans l’épaule de Loup le faisant hurler de douleur. Plus de peur que de mal mais Loup est traumatisé, du coup, il faudra que j’assure toutes les descentes en le prenant dans les bras...

Acte 4 : Avant de partir pour une matinée de luge, Nine déclare : « Papa, j’ai beau aller aux toilettes avant de partir, dès qu’on arrive sur les pistes, j’ai encore envie ! » Que voulez-vous répondre à ça ? Bref, arrivés sur la piste, après deux descentes, « Papa, j’ai envie d’aller aux toilettes ! » Grrrr. Après deux autres descentes « Papa, j’ai tellement rigolé en descendant que je me suis fait dessus, un peu ! » Re Grrrr.
Acte 5 : Je passe sur les quelques chutes inénarrable des jumeaux avec quelques roulades avant de Loup très en forme, jusqu’à une courte mais raide descente où je retrouve ma Garance hilare et assise dans la neige, totalement déchaussée, non pas des skis, mais des chaussures : « Papa, je ne sais pas ce qui s’est passé !! ». Et papa de répondre : « Garance, si tu veux mon avis, la prochaine fois, tu me laisses vérifier comment tu as fait tes lacets ! »

Acte 6 : Après plus de six kilomètres de fond , les jumeaux veulent jeter l’éponge tandis que Maë et Nine souhaitent continuer. Je propose alors qu’alternativement je skie avec les grandes pendant que les jumeaux font de la luge ; à cet endroit les pistes de luge sont rikiki et je me dis qu’il ne peut rien se passer en mon absence : erreur. De retour avec Nine, Loup vient me voir avec la lèvre en sang après avoir percuté sa grande sœur, un bon samaritain lui ayant prêté un mouchoir pour se soigner : un rien pas de bol…
Acte 7 : demain c’est la dernière journée, suspens…


mardi 27 février 2018

Le fond de l'air est frais

Petits, nos parents nous emmenaient faire du ski, en caravaneige, dans les Vosges. Cela fait cinquante ans maintenant, autant dire que le matériel que nous avons connu à cette époque n’a plus rien à voir avec celui d’aujourd’hui. Sans insister sur les skis en bois, leur fixation rudimentaire et les lanières qui les retenaient à la jambe, je me souviens surtout des chaussures en cuir que l’on enfilait dans la caravane, que l’on serrait au maximum et que l’on enlevait devant le radiateur le soir alors que le pied n’était plus qu’un bloc de glace. Je me souviens des pleurs que nous versions pendant que le pied se réchauffait et que la circulation du sang reprenait doucement. Hier, nous avons atteint un bon -12° sur les pistes de fond ; la bise froide sur le visage, je ne cessais de poser la question aux enfants : « Vous avez froid ? » en espérant qu’ils me répondent oui, et que l’on rentre se mettre au chaud. Malheureusement, les skis aux pieds, les enfants ne sont plus raisonnables, plutôt mourir et profiter d’une sortie entre les sapins, que d’avouer le moindre embarras. Le premier à craquer : Loup ; après un énorme gadin, commençant à se plaindre du froid aux mains, je me rends compte qu’il avait mordillé son gant droit et que celui-ci ne protégeait plus rien du tout m’obligeant à lui céder le mien. 
Présentation de biathlon: "Papa, je peux faire du tir à la carabine?"

Aujourd'hui à ski: Maë, élégante, Garance, volontaire, Nine, facile
Garance avait fait tellement de chutes que de la neige s’engouffrait dans ses gants et chaussures et quand Garance se plaint, toute la montagne s’en souvient ! La balade terminée, nous rejoignons Nine et Maë lorsque Nine me dit avec un pâle sourire : « Papa, j’ai froid aux mains et aux pieds ! ». C’est tout le problème de Nine, elle ne sait pas se plaindre, terrorisée qu’elle est de se faire gronder. Quant à Maë, alors que tout le courage accumulé pour ne rien dire fond d’un seul coup, elle reste immobile en pleurant à chaudes larmes… Alors, je me revois enfant, en enlevant mes chaussures.

dimanche 11 février 2018

Etoile des Neiges

On garde tous une âme d’enfant et, soyons honnête, il est parfois difficile d’accepter l’âge que l’on a, les rêves peuvent être encore ceux que l’on avait à vingt ans, seule, la raison, l’expérience, permet d’avoir certaines réserves sur leur réalisation. Nine ne cessant de me demander pourquoi il ne neige pas à noël, j’ai vu arriver les premiers flocons avec une joie immense mais contenue, immense parce que j’ai encore une âme d’enfant, contenue, parce que derrière le volant, dans la descente du village, après le premier travers, le premier « papa, j’ai peur ! », il fallait bien se rendre à la raison et adopter la vitesse d’un tracteur sur la réserve. Le lendemain, la neige recouvrant tout le village, bien décidé à en profiter, peut-être autant que les enfants, l’occasion était trop belle de leur faire enfiler les combinaisons de ski et nous voilà tous équipés pour affronter le froid, une bonne répétition avant les prochaines vacances. Boules de neige, bonhomme de neige, glissades, plongeons, photos, il ne manqua rien à l’appel si ce n’est Maë qui, par la force des choses, était restée chez sa mère où elle ne manqua pas de faire un magnifique bonhomme de neige. Le weekend arrivé, le soleil s’imposant après la neige, je propose aux enfants de monter dans la forêt, sur le terrain des V.T.T . , vérifier si la couche de neige ne permettrait pas la pratique de la luge. Bonne pioche, les voilà tous les quatre équipés des pelles de tata Marianne, à l’assaut de toutes les pentes et si la première descente fut hésitante, les enfants, prenant de l’assurance au fur et à mesure des descentes, tentaient des pentes de plus en plus abruptes jusqu’à ce que je finisse par dire : « Non, Garance ! A cet endroit-là, ce n’est pas une glisse, c’est une chute ! »
Vers l'infini et au-delà
Réussissant à les convaincre de marcher jusqu’au château, la forêt étant d’une beauté féerique, sur le chemin, la raison pris le pas sur l’enthousiasme, je ne cessais de leur répéter de bien en profiter, car demain il ne resterait plus rien, devant l’incrédulité de Nine à penser qu’une telle quantité de neige pouvait disparaître aussi vite. Une sortie matinale me permit de profiter des dernières couches de neige, mais dès le midi, il ne restait plus grand-chose si ce n’est ces photos sur lesquelles éclate le véritable bonheur qu’ont connu les enfants au cours de cette semaine.
Garance en regardant la photo: "Mais on ne me voit pas!"