lundi 5 décembre 2016

Salut l'Artiste

Chaque génération a ses idoles, ses icônes, dans le monde des arts, ou pas. Hier le grand Gotlib nous a quitté. De tous les grands auteurs, dessinateurs, créateurs, il avait une place à part, celle d’un grand frère qui nous ouvre les yeux, qui nous montre nos zones d’ombre, notre bêtise, nos faiblesses voire nos petitesses. Il savait mettre le pied quelque part, il était irrévérencieux, iconoclaste, tellement moderne, brillantissime pour caricaturer et dessiner les visages, les expressions, avec un talent incomparable pour déclencher le fou rire. Gai Luron, la coccinelle, Superdupont, Pervère Pépère, Isaac Newton et Hamster Jovial sont orphelins. Après Gosciny, Greg, Franquin, Peyo, Roba, Morris, Fred, Wolinski, Cabu, Giraud alias Moebius, Tabary, Pratt, Reiser et quelques autres qui ont bercé mon enfance, avec Gotlib c’est une nouvelle partie de celle-ci qui s’envole…


Je ne résiste pas au plaisir de laisser cette planche avec sa solution (car il n’est pas facile de retourner son ordinateur) qui, en son temps, et encore aujourd’hui me fait pleurer de rire… R.I.P. Marcel.


lundi 21 novembre 2016

Problème

Garance est altruiste...
Elle prête, c'est dans sa nature.
Elle donne aussi... 
Et se sert aussi, il n'y a pas de raison...
Sur la table, une baguette de pain; "Papa, je peux en prendre un morceau?"
"Ce n'est pas l'heure du repas, alors un petit morceau!"
Le morceau dans la main, elle revient quelques minutes plus tard...
"Papa, je peux en reprendre parce que j'en ai donné à tout le monde!"
Garance n'est pas égoïste...
Elle offre aussi ces plus jolies sourires...
Elle n'est pas très forte en math non plus...
"Garance tu peux goûter si tu veux, pendant que tes sœurs se baignent!"
... "Papa, j'ai mangé 6 fingers et j'en ai laissé 8 pour Maë et Nine, comme ça elles en ont plus que moi!"
Euh!...

Cela dit, le problème n'est pas résolu après le goûter des grandes.
Maë: "Papa, Garance et Loup n'ont laissé que 7 fingers! (entre temps, papa en avait mangé un). On les a mangés et on a ouvert un deuxième paquet et on en a laissé 7, comme ça, on en a mangé autant qu'eux!"
Euh!...
  

mardi 15 novembre 2016

Fête foraine

Pour le 100ème article, c’est la fête qui sera à l’honneur!
C’est la tradition à Soissons, au début du mois de novembre, la foire s’installe sur le mail.
Depuis quelques années, j’y accompagne les enfants qui profitent de l’aubaine. Cette année, Papé nous accompagne, du coup le budget est pratiquement multiplié par deux…
Cela commence par un tour dans la « Pieuvre », Garance avec Papé, elle n’ouvrira jamais les yeux, Loup avec papa, Maë avec Nine qui n’oublieront pas de sitôt ce début en fanfare…

Nine s'envole

Maë assure le spectacle

Loup et Garance attaquent
(les photos sont de 2015, mon appareil a foiré toutes les photos de 2016, dommage...)

Pendant que Maë et Nine sont au trampoline à faire des pirouettes, Loup et Garance font quelques tours de « Formule 1 », Garance se plaint que son frère lui demande de passer derrière pour être seul à piloter le bolide…
Pendant que Papé emmène Loup, Garance et Nine aux autos tamponneuses, Maë et papa font un tour au ShowBizz, une maison de 4 étages où se succèdent embûches, toboggans et petits pièges… Maë cale devant la rampe de pompiers !
Tout le petit monde se retrouve sur le Cobra, un petit huit que tout le monde apprécie…
Papé emmène Garance faire un tour de poney, elle choisit le plus grand, pendant que Nine fait un chamboule-tout, Loup, papa et Maë regardent… Le premier lancer est fantastique et puis…
Papé emmène Loup et Garance dans la maison d’Astérix, un petit ShowBizz où Garance a toujours peur des envois d’air sous pression ; quant à Maë, Nine et papa, ils assistent à une course de hamsters en 3D dans une fusée improbable, un peu décevant !
Loup et Garance partent ensuite faire des bateaux tamponneurs pendant que les grandes sœurs font des autos tamponneuses.
Enfin, les enfants font une pêche aux canards, ou plutôt un attrape balle sur coussin d’air, d’où ils repartiront avec un souvenir à trois francs six sous : bulles, peluche et baguette… Les porte-monnaies sont vides.

La journée se termine chez Mamoune devant une brioche et des fruits : « merci papa, merci papé, la journée était géniale ! ». C’est vrai qu’il était chouette ce moment en famille…

lundi 14 novembre 2016

Nimbus, Stratus et Cumulus

Dimanche matin, 7H30, il pleut sur Braine, c’est décidé, je vais courir à Carcassonne...
Acy, 7H50, je dépose les écharpes des enfants, il pleut, ce n’est pas grave, il ne doit pas pleuvoir à Carcassonne.
Roissy, 9H00, il pleut, à dire vrai ça ne s’est pas vraiment arrangé...
A 10H00, l’avion passe au-dessus des nuages, le soleil brille, confiance.
A 11H00, arrivée à Toulouse, Il pleut mais la température est plus élevée, c’est toujours ça !
13H15, le train part de Toulouse, il pleut, mais la météo annonce des éclaircies sur Carcassonne, le soleil se fait attendre…
14H30, arrivée en gare de Carcassonne, il pleut, qu’à cela ne tienne, petite balade dans la vieille ville armé d’un parapluie, je vais jusqu’à la cité : il pleut et en plus il y a du vent, foutue météo !

Temps parfait pour visiter la citadelle...

16H00, le ciel se dégage, la météo annonce des éclaircies et il ne devrait plus pleuvoir, merci !
16H45, je pars courir le long du canal du midi, il ne pleut pas mais le ciel est menaçant malgré un très bel arc-en-ciel ! Mais la pluie n’est pas annoncée ! Confiance.
Après 3,5 kms parcourus, donc assez loin du départ, la pluie non annoncée arrive et je suis très vite trempé jusqu’au os ! Pourtant, la météo... 
Passant devant la citadelle, 8 kms dans les pattes, il pleut toujours… et le vent est de face !

17H15, devant l’hôtel, après un peu plus de 9 kms, le soleil brille enfin! La météo ne mentait pas, il ne pleut plus, j'ai bien fait de venir courir à Carcassonne.

lundi 7 novembre 2016

Wingardium Leviosa

Maë a terminé "Le Petit Prince" et a adoré les films "Harry Potter".
Maë adore lire !
J’ai lu les Harry Potter, deux fois, aussi ce n’est pas sans malice que je l’incite à lire la saga.
Elle a accroché tout de suite.
Tous les soirs, quelques pages, dans la voiture, quelques pages, le livre toujours à portée.



Nine n’aime pas lire.
Nine pousse un pfffff de dépit chaque fois que je lui demande de me lire un de ses textes d’école.
Alors, je lui ai mis "Tintin au Tibet" entre les mains.
Finalement, Nine ne déteste pas lire.
Maë adore raconter ce qu’elle a lu, c’est comme si je relisais les livres une troisième fois.
Se rendant compte de la richesse des livres par rapport aux films, elle prend d’avantage de plaisir à raconter les passages.
D’autant qu’à chaque livre lu, je lui dis que le prochain est encore mieux.
Nine écoute et j’ai le sentiment qu’elle est un peu jalouse de ce rapport de lecture qu’il y a entre Maë et moi.
Maë vient de démarrer « La Coupe de Feu » et l‘enthousiasme est grandissant, j’avoue que j’aime la voir lire…
Après le bisou du soir, Nine me regarde et dit : « Papa, je pourrais lire moi aussi Harry Potter ? » et je lui mets illico presto "A L’Ecole des Sorciers" entre les mains.
"Durmstrang" et "Beauxbâtons" viennent d'arriver à Poudlard pour Maë et Harry arrive au chemin de Traverse pour Nine.  

Merci Harry Potter.

samedi 5 novembre 2016

Free To Run

Mettre des chaussures, enfiler un short et un maillot et éventuellement s'équiper d'une montre pour partir courir semble aujourd'hui une attitude banale tout du moins pour celui qui la regarde; pour celui ou celle qui pratique ce sport cela reste à minima un plaisir incroyable, voire la recherche d'un dépassement de soi, de limites et dans une certaine mesure de sentir la vie en soi. Avant de se présenter un à marathon, on ne mesure pas à quel point le corps et l'esprit forment un équipe incroyable pour atteindre la ligne d'arrivée. Pour autant, malgré mon âge, disons expérimenté, je ne connaissais pas l'histoire de ce loisir, ce sport, cette passion, de cette liberté incroyable, surtout je n'imaginais pas ce que j'ai vu...

Lien vers la bande annonce

"Free to Run" de Pierre Morath retrace l'histoire de ces marginaux qui s'adonnaient à cette passion et courraient dans Brooklyn dans les années 60, le combat de Steve Prefontaine contre les fédérations jusqu'à sa mort prématurée, celui de Katherine Switzer au marathon de Boston qui permit aux femmes de participer aux courses, le marathon des jeux olympiques de Los Angeles avec la victoire de l'américaine Joan Benoit et la rentrée dramatique de la Suissesse Gabriele Andersen Schiess, l'incroyable Fred Lebow, organisateur du marathon de New York, qui finira par le courir alors atteint d'une tumeur au cerveau, sans oublier la revue Spiridon de Noël Tamini qui permit de démocratiser la course à pied sans jamais en oublier son âme. On sent un peu de tristesse malgré tout sur le business que représente aujourd'hui cette discipline mais c'est la rançon de la gloire...

Ce documentaire est d'une force incroyable, j'ai eu les mêmes larmes que lorsque je passais moi-même la ligne d'arrivée, devant tous les exploits accomplis et les préjugés tombés par la volonté de certains.
A voir et à revoir...

samedi 22 octobre 2016

La Piscine à Vagues

Papa: "Bon les enfants, il est trop tard maintenant et personne ne s'est lavé donc demain matin, tout le monde au bain!"

Garance: "Tout le monde? mais papa y aura jamais assez de place!"

Suis-je bête, j'aurais du y penser

mardi 11 octobre 2016

1H 42' 00''

Une petite épine calcaire, des problèmes tendineux, quelques kilos de trop, un moral un peu attaqué par beaucoup de stress, Thomas hélas absent et surtout un certain manque de foi en moi me faisait dire que ce semi devait être avant tout une sinécure et non une épreuve de force. Seulement voilà je n’étais pas tout seul au départ, hormis quelques 3300 participants au semi, deux lutins m’accompagnaient, Daniel et Christian, à qui il ne fallait surtout pas dire qu’on allait se la couler douce…
Prêts à en découdre: Christian, Daniel et Renaud
Coup de feu pour le sas bleu, à savoir objectif 1h 40', malgré une température basse (~4°), c’est sous un soleil magnifique que l’on part sur un rythme relativement bas, 5’ 10. Idéal pour moi mais pas pour Daniel qui décide d’attaquer après à peine 500 m et c’est une fusée que l’on voit s’éloigner. Bon, Christian a oublié sa montre, aussi, c’est à moi d’assurer le tempo et on se retrouve rapidement sur un rythme de 4’45 ; c’est un peu rapide et sur les conseils avisés de Christian, on se maintient autour des 4’50. 
Photo officielle du site "Run in Reims 2016": la gloire...
Aux alentours des 11 kms, on a vu rappliquer Daniel de l’arrière, une envie pressante l’avait contraint à s’arrêter et l’effort consenti pour nous rattraper lui fera perdre quelques secondes sur les derniers kilomètres. Il faut que je travaille un peu le mental car vers les 18 kms, les jambes me demandaient d’arrêter, mais Christian le coach était là pour m’encourager sur les derniers kms et c’est la main dans la main qu’on a passé la ligne d’arrivée : 1h 42’ 00, record battu ! Bon Christian aurait pu battre le sien s’il avait accéléré quand je le lui ai dit mais ce n’est pas le genre du bonhomme, quant à Daniel, arrivé 40’’ plus tard, convalescent il y a encore peu de temps, je sais qu’il sera bientôt sous les 1h 40’. 
Les potes, c’était une super journée !

Et mon meilleur temps sur 10 kms cette année...

dimanche 2 octobre 2016

Royal

10 ans demain, 3 octobre, le temps passe vite… 10 ans depuis ce fameux jour où la sage-femme me déposa Maë dans les bras, 10 ans passés à côté d’elle, à les aimer et chaque jour m’émerveiller… Mais depuis qu’elles sont scolarisées, ni Maë, ni Nine, 8 ans au 1er septembre dernier, n’avaient eu l’occasion de fêter leur anniversaire en compagnie des copains et des copines. Organiser un après-midi pour les enfants avec leurs frère et sœurs dans les pattes, le chien, les poissons, les souris et les araignées, cela semblait impossible, inconcevable, inaccessible, bref, on shootait en touche. Cela dit, voir pleurer Nine à chaque veille de rentrée était assez insupportable ! Pleurait-elle parce que c’était la rentrée, par ce que c’était son anniversaire, parce qu’elle ne pouvait pas le fêter, en tous cas pas avec ses amis, qu’importe, il fallait organiser quelque chose. Maë, en CM2, surement la dernière occasion de planifier un anniversaire en commun et lorsque je leur proposais de convier leurs amies à Royal Kids, les deux avaient des étoiles plein les yeux. 
Joyeux anniversaire: pour Royal Kids suivez le lien...
Les invitations sont lancées, outre Loup  invité par Nine et Garance invité par Maë, sont présents ce jour-là pour Nine, Enola, Maélou, Carla, Samy et Lucas, et pour Maë, Lison, Eloïse, Camille, Andréa, Killian et Célian, n’ont pas pu venir Laure et Ninon. L’occasion donc pour tout ce petit monde de bien se défouler et pour moi d’immortaliser cet instant : beaucoup de photos sont floues, beaucoup d’yeux sont rouges, de nombreuses photos sont ratées mais quelques-unes sont savoureuses, mais je ne leur ai pas demandé de tenir la pose…


Merci à toutes et à tous, Maë et Nine ont passé un très bon après-midi

lundi 26 septembre 2016

La Hottée du Diable


Samedi dernier, profitant d'une journée particulièrement ensoleillée, j'emmène les enfants sur un de leur site préféré: la Hottée du Diable. Occasion pour mes quatre diablotins d'assouvir des passions communes à tous les enfants de cet âge: jouer avec le sable et escalader des rochers; pour moi, l'occasion de faire un joli petit album de photos que je partage avec vous (lien sur la légende photo, n'hésitez pas à laisser un commentaire si vous n'y accédez pas)

Présentation tirée du site Aisne.com
Ce chaos de grès dont certains blocs aux formes tourmentées évoquent la silhouette de personnages, domine une colline sableuse dont les versants sont occupés par des formations de landes à Callune commune et par des boisements composés de bouleaux et de chênes.
A l’automne la floraison rosée de la lande à Callune commune parsemée de blocs de grès forme un paysage enchanteur et constitue un endroit privilégié très attractif pour la promenade dominicale.Ces paysages pittoresques auraient inspiré Camille et Paul Claudel, sculpteur et écrivain habitant le village voisin de Villeneuve-sur-Fère.

Bienvenue à la Hottée du Diable

Une légende du site
Au Moyen-âge, un entrepreneur avait été chargé de la construction de l'abbaye du Val Chrétien par le seigneur de Bruyères, mais rencontra des problèmes à réaliser rapidement l'ouvrage tel qu'il l'avait promis. Il conclut alors un pacte avec le diable : l'aide de ce dernier en échange de son âme. 
Muni d'une hotte énorme, le diable commença l'ouvrage, mais au matin un coq s'est mis à chanter et fit peur au diable qui détala. Dans sa fuite, les bretelles de sa hotte se cassèrent et les pierres se répandirent sur le sol.

Anecdote de l'après-midi:
Après s'être terrés à 4 sous un amas de pierres, de mon poste de vigie je voyais sortir du sable de tous les interstices... Garance en sortit soudain en pleurs et hurlant: "Papa, je ne vois plus rien du tout! Loup m'a jeté du sable dans les yeux et la bouche!". Partagé entre le rire et la consternation, heureusement elle ne voyait pas, il a fallu un trésor de patience pour la débarrasser de ce sable à grand renfort d'eau et de mouchoirs...



jeudi 22 septembre 2016

Et j'ai pleuré

Il y a quelques jours, Nine me dit : « Papa, je ne te vois jamais pleurer ! ». Je n’ai pas su quoi lui répondre ; bien sûr que cela m’arrive mais contrairement à mes filles, je ne pleure pas lors des au-revoir par exemple. J’ai pleuré la disparition de mamie et papy, à la mort de Brassens aussi et de quelques autres. Je pleure à la fin de certains films, voire des films devant lesquels personne ne pleurerait comme Starman ou Le Festin de Babette; J’ai pleuré aussi en voyant l’arrivée du marathon, on m’avait pourtant prévenu, je n’y croyais pas et ça m’est tombé dessus! Et il y a bien d’autres raisons…




Alors certes, aujourd’hui, il n’y avait pas beaucoup de raison de pleurer ; ce n’est pas la séparation de Pitt et Jolie, qui a pourtant fait 20% de la revue de presse de France Inter, qui allait me tirer les larmes aux yeux. J’aurai pu pleurer de rire en apprenant que Christophe Maé a mis le feu au Zénith, pleurer d’indignation ou de découragement aux propos de Marine ou de Nicolas. J’ai eu de sérieuses raisons de pleurer en apprenant que la Terre était en train de subir sa sixième plus grande extinction d’organismes vivants mais que celle-ci était dû à l’homme. Mais finalement non, rien ne me faisait pleurer...

Et puis j’ai pris le train pour Rennes. Pour rallier la Bretagne, il faut environ 3 heures, le temps pour lire un livre en général. Cette fois-ci j’avais emporté « Amours » de Léonor de Récondo. J’ai terminé le livre 10 minutes avant d’arriver en gare! En fait, le train est arrivé avec 10 minutes de retard, une chance, et pendant ces 10 minutes... j’ai pleuré.

jeudi 15 septembre 2016

Pas bête!

Pourquoi en-étions nous arrivés à cet axiome, je ne m’en souviens déjà plus, sans doute pour me redonner un peu d’autorité, toujours est-il que je déclarais à mes enfants : « Papa a toujours raison, même quand il n’a pas raison ! »

Maë : « Mais papa, c’est idiot ! »

Papa : « Je vois que tu n’as pas compris ce que je voulais dire, un enfant ne doit jamais dire à ses parents qu’ils ont tort, même quand ils ont tort ! »

Maë : « Mais papa, c’est comme si tu disais que tu me donnes un bonbon et que tu me le donnes pas ! C’est idiot ! »

Papa : « Je voulais juste te faire comprendre, qu’il y a encore quelques années, un enfant n’aurait jamais osé répondre à ses parents s’il s’était rendu compte qu’ils racontaient des bêtises ou de le leur faire remarquer ! Cela s’appelle le respect ! »

Maë : « Mais papa, c’est idiot ! »

J'ai encore épaté Papa...
Plus j’essayais de trouver la bonne formulation pour faire passer le message, plus les exemples utilisés permettaient à Maë d’emprunter le chemin que je m’obstinais à vouloir lui barrer jusqu’à cette sentence ultime :

Papa : « Je ne dis pas que ce n’est pas idiot, je te dis juste que c’était comme cela ! Ceci dit, si aujourd’hui je dis une bêtise, tu ne dois jamais répondre que je suis bête ! »

Maë : « Oui mais là c’est différent, je ne le dirai jamais parce que toi tu n’es pas bête ! »


J’ai été autant flatté par la réponse qu’elle m’a faite que par la compréhension qu’elle avait eu de ma mauvaise démonstration et je suis parti dans un vrai rire libérateur : « Maë, je t’aime ! »

mardi 6 septembre 2016

On voit loin, c'est vrai, mais on ne voit pas tout!

Sommes-nous seuls dans l’univers ? Surement pas ! Ou si cela devait être le cas, ce ne serait vraiment pas de chance. Le développement de la vie sur Terre est dû à une série d'événements improbables voire miraculeux, mais le fait est que nous sommes là ! Pourquoi ? Existe-t-il une raison à tout cela, Peut-être ! Et y penser effraie… Serait-il possible qu’un jour l’espèce humaine puisse être confrontée à une civilisation extra-terrestre ? 

"Je veux immédiatement le nom de celui qui a laissé entrer ce débile!"
Un homme s’est penché sur cette possibilité. Alexandre Astier, dans son spectacle « L’EXO-CONFERENCE », où il tente d’expliquer intelligiblement, avec énormément d’humour, les événements qui nous ont poussé à l’envisager, mais également les contraintes fondamentales qui font que nous ne le saurons probablement jamais. Après « Que ma joie demeure » un spectacle écrit comme un cours de musique sur la vie de Jean-Sébastien Bach, Astier utilise aussi bien le décor épuré que les projections sur grand écran pour aboutir à un résultat bluffant : c’est drôle, extrêmement bien écrit, brillant et cerise sur le gâteau : on apprend quelque chose et mieux ! On le retient ! N’ayez pas peur d’être confronté au Big-Bang, aux cosmogonies, à la vitesse de la lumière, à la relativité du temps, au paradoxe de Fermi, à la sonde Pioneer, à l’incident de Zeta Reticuli et courrez voir ce spectacle, ce n’est que du bonheur.

lundi 5 septembre 2016

La nouvelle cuisine

C'est la rentrée... si l'on prend le temps pour les bains, les devoirs, les préparatifs, on en a un peu moins pour les repas. Aussi, ce soir, j'étais bien content d'avoir un reste de salade de riz pour éviter de passer du temps devant les fourneaux. Nine sort la salade, Garance, le gruyère râpé, Loup, le ketchup, Papa, les cornichons, Maë, le raisin et avec le pain et les croûtons, chacun y va de ses mélanges. 
Si toutes les combinaisons ont plus ou moins été testées, la palme revient à Loup, qui ayant terminé avant tout le monde, ne voulait pas être en reste devant des mélanges incongrus; après avoir sorti un "maxi kinder", il ajoute symétriquement entre les carrés, une cuillerée de ketchup et un cornichon...


Papa: "Tu ne vas tout de même pas manger ça, Casimir!"
Loup: "Mais papa, j'aime!"
Papa: "Si tu aimes alors..."

Et en effet, à voir sa mine, Loup s'est délecté... et c'est moi qui ai eu des aigreurs d'estomac.

mercredi 31 août 2016

Cul-de-Sac

Acte I

A la fin des années 90, où la copie des films faisait rage et l'encodage débutait, je gravais tout et n'importe quoi comme un collectionneur insatisfait ne s'attachant pas nécessairement à ce qu'il possédait. Je me souviens notamment de "Bienvenue à Woop Woop", un film australien dont je ne me souviens même pas de la fin, probablement parce que je ne suis pas allé au bout, tant il m'avait mis mal à l'aise: l'histoire d'un type, qui, par un gros concours de circonstance se retrouve piégé dans le trou du cul du monde, à savoir une ville oubliée dans le bush australien. Ici ne s'applique pas la loi australienne, mais la loi de Woop Woop et surtout on ne quitte pas Woop Woop!


Acte II

Pourquoi ma sœur en est venue à parler de Douglas Kennedy, je ne m'en souviens plus, toujours est-il que s'il est un de ses auteurs de référence, il ne me disait absolument rien! Ayant eu le sentiment d'être passé à côté de quelque chose avec cette phrase qui résonne dans la tète "Comment! tu ne connais pas!!!", je me suis fait prêter illico "Piège Nuptial" connu sous un autre titre "Cul-de-sac"; en lisant le 4ème de couverture, l'histoire avait quelque chose de familier: un journaliste américain part à l'aventure à bord d'un camping car dans le bush australien. Sa route croise une indigène et, s'il en profite un moment, il se retrouve drogué, marié, enfermé dans la ville de Wollanup, ville fantôme, ville disparue, ville oubliée. Cette fois-ci, impossible de lâcher le livre: comment va-t-il s'en sortir, ou plutôt va-t-il s'en sortir...

Acte III

Certes, il n'est surement pas aussi abouti que "Misery" (difficile de croire de Rob Reiner fit un an plus tôt, "Quand Harry rencontre Sally") ni aussi flippant mais maintenant je reverrai bien "Bienvenue à Woop Woop".

vendredi 29 juillet 2016

Les Neurones en vacances

Hier, journée théoriquement maussade, direction le parc de loisir "JeuNature" de Frossay.
Marianne, Cédille, Morgane et Nine décident de faire de l'accrobranche, Nathalie, Loup, Garance, Maë et Renaud partent résoudre les énigmes. 
Balade à travers la forêt où nous attendent 20 énigmes autour des périples de Robinson Crusoë sur son île déserte, sous forme de jeux pour les enfants et de questions de culture générale pour les adultes. Tout se passe bien jusqu'à la 4ème énigme où les enfants doivent repérer l'indice fixé à l'extrémité d'une corde dont il faut suivre le chemin dans les arbres et pour laquelle on a le départ, une espèce de labyrinthe, sauf que plusieurs cordes sont emmêlées les unes aux autres et que cela est moins évident qu'il n'y parait. Jusque là, pour chaque jeu, il y avait un QCM qui permettait aux adultes de s'assurer que la réponse était la bonne. Ici la 1ère corde choisie nous amène à une main qui nous donne comme indice une fleur. Papa a fait une erreur, Maë corrige le tir et la corde nous mène à l'écorce d'un arbre qui nous donne comme symbole un triangle noir. Bon, vérifions la réponse avec la question pour adulte. Argll, pas de QCM!! Juste une affirmation sans réponse "Je suis la population d'une île française". Nat et moi, nous regardons en se demandant ce que cela veut dire... Nous pas comprendre, pas grave on continue, Maë est sur de son coup! 
Pendant ce temps, Cédille et Morgane...
Les énigmes se succèdent, on apprend à faire un nœud de huit, puis le jeu se termine dans la cabane de Robinson, où nous décodons les symboles mystères qui nous permettent de découvrir le nom du bateau de Robinson Crusoë. De retour victorieux à l'accueil pour obtenir nos diplômes d'aventurier, je pose malgré tout la question concernant le jeu N°4: "Quel rapport entre la question posée et l'écorce de l'arbre?" A peine la question posée à voix haute, Nat et moi, on se regarde, le visage tout rouge et morts de rire en clamant: "L'ECORCE!"
Les neurones sont en vacances...

jeudi 28 juillet 2016

Les Evidences

Garance nous gratifie chaque jour de nouveaux aphorismes ou citations garanciniennes, alors pour ne pas oublier en voici quelques unes parmi les plus savoureuses:


Au parcabout de Branféré: un peu peur...
* Garance a une petite console de jeux qui regroupe divers jeux "vintage", alors quand on lui demande si les jeux se ressemblent:
"Il y a les mêmes et les pas mêmes!"

* Midi bolognèse, Garance a toujours eu la main lourde avec le gruyère râpé, aussi, pour éviter toute remarque, elle déclare:
"J'en ai pas pris donc je peux en reprendre!"

* Nous avons adopté quelques chats dans la maison de campagne, lorsque deux des soeurs se croisent en se sentant le museaux sans se "scrountcher", Garance déclare:
"Ils ne se sont jamais vu depuis tout à l'heure"

* Papé a offert un nécessaire à maquillage à Loup qui lui permet de lui faire le drapeau français sur la joue; bien sur cela a rendu Garance triste, elle qui à chaque pêche aux canards choisit toujours une trousse à maquillage, On lui dit d'aller voir Loup pour qu'il lui prête son nécessaire et elle revient les deux joues aux couleurs du drapeau français en clamant:  
"Loup m'a demandé 'oui'!"

* Après un bon repas où Garance a eu quelques difficultés à tout manger, elle peut répondre fièrement:  
"J'ai tout mangé, mais il en reste un petit peu!"

* Grosse salade de riz, j'enlève les tomates car je sais qu'elle ne les mangera pas, mais il reste des concombres qui n'est pas sa crudité préférée; à la fin de mon repas, 
- Garance ose : "Papa, tu peux me manger 3 concombres?"
- Papa : "Je viens de manger une glace et du chocolat, je n'ai pas vraiment envie de concombres!"
- Garance: "2?"
A Saint Brévin, détente avant le retour
* Pour terminer, il ne faut pas oublier les questions de Nine qui augurent toujours des tempêtes sous le crâne; ça démarrait pourtant tranquillement:
Nine: "Papa, ça veut dire quoi posséder?"
Papa: "Papa possède une voiture, ça veut dire qu'elle est à lui; posséder ça veut dire que ça m'appartient!"
Nine: "Pourquoi alors hier, dans le film Kung Fu Panda 3, Maître Oogway dit: 'Tu ne comprends pas que plus tu possèdes de choses, moins tu en as!'
Papa: "Bien....."


mardi 19 juillet 2016

La Réserve Pierre Constant

Après deux sorties autour de St Malo de Guersac, le long du Brivet et de l’Ile d’Errand, je repère un parcours à faire le long du canal de Rozé ; afin d’être sûr que l’on puisse s’y engager en chaussures de course, je décide de repérer le terrain en programmant une balade « sac à dos ». En attaquant le chemin, un panneau indique « Réserve Pierre Constant », en plus d’être jolie, la balade en deviendra enrichissante ! A l’entrée, un jeune ornithologue « pur jus » vous accueille souriant, tout heureux de voir un touriste débarquer et vous dresse le topo de la visite à venir : un parcours de 1,5 kms, il faut compter une petite heure entre roseaux et prairies, le long des vasières et des piardes. « Souhaitez-vous des jumelles ? c’est gratuit ! » Si c’est gratuit, alors… Me voilà transformé en ornithologue lorsque j’accède au 1er observatoire ; Là, on prend la première claque : des dizaines, voire des centaines d’oiseaux se prélassent et chassent tranquillement dans les marais ; Spatules, Oies, Hérons, Aigrettes, Cigognes… je commence à comprendre pourquoi il parlait d’une heure et demie ! Jumelles en action, je profite…


Ensuite, avant d’arriver au second grand observatoire, le chemin vous conduit à travers le marais, ou plusieurs postes d’observations vous permettent d’apprécier la quiétude qu’ont trouvée ici les animaux sans qu’ils soient dérangés le moins du monde par les observateurs. La seconde claque arrive au second poste d’observation ; cette fois-ci, la vue donne sur le parc de Brière et c’est un peu comme découvrir la savane africaine, des milliers d’oiseaux profitent d’un espace d’une beauté incroyable dont hélas la photo ne rend pas justice, en tous cas pas celle de mon smartphone… Je comprends mieux aussi le « Vous voulez des jumelles ? ».


vendredi 15 juillet 2016

Fête Nationale

Bon, je devais parler de l'imprudence de Garance mais 14 Juillet oblige, parlons un peu de cette super journée et reportons l'imprudente aux journées sans sujet. 
Rendez-vous donné à la halte fluviale pour une balade en bateau sur l'Aisne, Maë, Nine, Papé et Papa embarque sur un bateau électrique, pendant que les jumeaux s'adonnent au pédalo sous la surveillance de Mamoune.

Ce ne sont pas des autos-tamponneuses...
Je savais que Maë avait la phobie des ponts, c'est toujours une épreuve que devoir les traverser avec elle, mais sa peur va jusque à ne pas supporter de passer en dessous, deux ponts à l'aller et donc deux au retour, le voyage va être long...
Nous rentrons à bon port, aucun pont ne s'étant écroulé, et emmenons les enfants jouer sur le petit parc aménagé sur le mail où ils passent de structures gonflables en bacs à sable, de manèges aux vélos rigolos, bref, une très bonne après-midi en présence de nombreux enfants.
Maîtrise totale
Il est l'heure de rentrer sur Braine et de se préparer pour le feu d'artifice (qui sera très réussi pour un petit bourg...). En arrivant sur la place du village, l'impression de village hanté saute aux yeux des enfants...

Nine: "Papa, pourquoi il n'y a personne?"
Papa: "C'est le 14 juillet Nine, tout est fermé aujourd'hui!"
Nine: "Ben, pourtant nous on n'est pas fermé!"


mardi 28 juin 2016

L'innocence

Garance: "Papa, Nine et Loup ont mis de l'eau partout dans la salle de bain!"
Papa: "Les Enfants qu'est-ce que c'est que toute cette eau?"
Nine: "On voulait nettoyer le miroir!"
Papa: "Avec un pistolet à eau!?!"

samedi 18 juin 2016

Eyroles

Nouvelle semaine de déplacement, mais il faut composer avec les emplois du temps des uns et des autres : lundi Valence, mardi Digne, mercredi Valence, jeudi Grenoble, vendredi Valence. Valence et Grenoble, pas de problème, le train est de mise, mais pour aller à Digne cela s’avère un peu plus compliqué. Location de voiture pour dormir à Sisteron et emprunter une route passant par Die, Luc en Diois et le col de la Cabre histoire de raviver de bons souvenirs de vacances passées dans le Diois. Le lendemain, la route qui mène à Digne passe par les Mées, une pure merveille. 
Les Mées
Le soir, Le GPS me propose 4 itinéraires pour le retour : le plus rapide, le plus court, le plus économique et le plus écologique : je choisis le plus court pensant malgré moi qu’il devrait être aussi le plus rapide.
Effectivement, c'est le plus court...
Bien entendu, il s’avéra très long, tortueux, mais d’une beauté incroyable. Quittant Serres, la route tortueuse vous mène à travers les gorges de l’Eygues et le parc régional des Baronnies provençales. 
Les gorges de l'Eygues
Alors que la route devient plus « civilisée », le GPS m’annonce que j’ai dépassé la bifurcation à droite ; demi-tour et après un kilomètre, le GPS m’annonce que j’ai dépassé la bifurcation à gauche ; demi-tour… sur une pancarte : Eyroles et une route qui semble y mener. En fait de route, celle-ci rendait impossible le moindre croisement entre deux véhicules, avec la pente que l’on devine derrière les arbres ; bref, on passe les 5 kilomètres à espérer être le seul à utiliser un tel itinéraire, pourvu que personne de descende...
Eyroles apparaît enfin, sur une espèce de toit du monde où vous viennent tout naturellement des idées d’abandon, vous savez ces moments où vous vous dites « pourquoi ne pas rester ici », tout abandonner pour … 
Village d'Eyroles, 29 habitants...
J’immortalise ce moment et reprend le chemin pour attaquer la descente, pire que la montée : les épingles à cheveux se prennent en deux manœuvres, vue sur un à-pic de 300 m avec une barrière en bois qui vous sépare du vide, sensations garanties, pourvu que personne ne monte… 
La descente, quelques pauses et quelques poses
Puis la route mène vers le col de la Sausse et avant de retrouver Crest, passe devant le village de Saou où je me promets de revenir un jour.
Village et Forêt de Saou
4 heures de voyage avec la sensation d’avoir pris des vacances…

samedi 11 juin 2016

Allez les Roses!

Vendredi soir, 20 h 30, installé dans les tribunes, prêt à assister au spectacle, je n’ai pas de pop-corn, pas de drapeau bleu-blanc-rouge, mais mon mobile est prêt à immortaliser les meilleurs moments. Les équipes entrent en scène, mais point de bleus, point de jaunes, mais des roses élégantes suivies de verts ; ici point de ballon, point de but à mettre, mais une représentation du Petit Prince par la troupe de Venizel à laquelle appartiennent Maë, Nine, Garance et Loup.


Avant la première scène, une annonce est faite, le petit mouton a des problèmes d’audition ! C’est acté, il y aura des rires, mais pas de moqueries, plutôt des sourires d’encouragement. Loup entre en scène déguisé en mouton et annonce la première scène ainsi que toutes les suivantes, il fait un tableau en mouton, un autre en petit prince, il est fantastique. Maë fait plusieurs tableaux en petit prince, elle fait ce que les autres ne font pas, elle ne récite pas, elle joue ! Elle n’est pas droite mais légère, une étoile virevolte parmi toutes ces planètes. Nine et Garance sont des roses, Nine a une scène en petit prince, elle en oublie un peu sont texte mais dicte aux roses ce qu’elles doivent lui répondre, drolissime ! Quant à Garance, elle voit maman assise à côté de papa, assis à côté de papé et mamoune alors elle passe le spectacle à faire des cœurs, des coucous, des bisous, et toutes sortes de signes, finalement elle aura eu sa grande scène.


Fin de la représentation, les enfants ont gagné

mardi 7 juin 2016

Que voulez-vous répondre à ça!

Papa : «Garance ! Comment fais-tu ton compte? Tu as du chocolat partout sur la figure!»
Garance : «C’est parce que c’est trop bon!»
Papa : «!!!!??!!!»


Nine : «Papa, j’ai fait le poireau à la piscine!»
Papa : «On dit faire le poirier, ma puce!»
Nine : «Mais pourtant le poireau ça existe!»


Loup : «Papa tu peux paille?»
Papa : «Loup, il faut dire : PAPA TU PEUX ME DONNER UNE PAILLE?»
Loup : «D’accord papa, tu peux paille?»


mercredi 1 juin 2016

Take Me To The Alley

Je pars courir.

Il pleut ! J’enfile la casquette et c’est parti, dès les premières enjambées, je pense à cet article, sur comment l’écrire, comment partager ce que je viens d’entendre. Allongé dans le lit, j’écris en écoutant à nouveau la magie de ces morceaux. En revenant de Charleville, après une très bonne journée de boulot et un somptueux barbecue chez les ardennais pour qui la pluie c’est le beau temps, arrêt à Reims pour acheter un cadeau à mes frères et sœur. Petit plaisir perso, j’emporte le dernier album de Yom que je connais déjà un peu et dont je remets à plus tard l’écoute.  J’arrive «Chemin de la bonne Dame», le bitume est refait, les arbres replantés, il pleut et la musique me trotte dans la tête, je cours presque trop vite, c’est parfait ! Je prends aussi le dernier album de Gregory Porter parce que je sais que ça va m’aider à terminer ma route, je n’ai pas envie de conduire ! Le CD dans le mange disque, je prends un risque car il ne veut plus les rendre mais dès les premières notes je sais que j’ai fait le bon choix. 

En écoute
D’abord l’univers, c’est le jazz, c’est la soul, c’est le blues, le rhythm & blues, le suave, on est chez  Nat King Cole, chez Marvin Gaye, on est chez soi ou sur la route et on est bien, c’est chaud ! Entre une batterie, elle donne le rythme, elle n’est pas là pour faire du bruit, pas là non plus pour être oubliée, c’est fin, c’est tendre, c’est indispensable. Dans le fond, il y a parfois une trompette avec une sourdine qui la ferait presque couiner, le son des polars, aussi insupportable que terriblement attirant. J’arrive devant les Blancs Draps, la côte est derrière moi mais je suis déjà bien mouillé. Dans la voiture, je me réveille dans Muizon, envouté par les mélodies, s’il ne pleuvait pas, le coude serait nonchalamment posé sur le rebord de la vitre et je pourrais rêver d’avoir une cigarette au bec. Il y a aussi un piano, c’est clair on n’est pas chez Bach, Chopin ou Satie, non ça swing, peu de notes, un peu free jazz, ça part dans tous les sens mais il accompagne et ne déborde pas, il a le droit au solo, mais donne l’impression de ne jouer que d’une main, c’est diabolique ! J’arrive à Fismes, j’ai dû doubler le camion, il n’est plus dans le rétro ! L’eau ruisselle sur ma casquette quand j’arrive à Limé, je vais trop vite, calmons le jeu et rêvons encore un peu. Il y a aussi un clavier qui sort des sons que je croyais oubliés, une contrebasse incroyablement sexy et un, non deux saxos ! Ils sont les relais de la voix, ils sont à côté, ils sont brillants, on les devine impatients. Devant le château de Courcelles, je suis rincé ! Courcelles, ne pas rater la sortie, encore que… la musique est tellement belle, je ne me sens plus rouler. Et enfin, il y a la voix. La voix de Porter. Cette voix est … non, il n’y a pas de mot pour la décrire, il faut l’entendre, ce mec chante comme il parlerait pour se faire comprendre, c’est tellement vrai qu’on ne ressent même pas la performance ! C’est beau, c’est inespéré, c’est parfait ! J’ai fait mes dix bornes, je suis trempé  et quand je gare la voiture, je récupère le CD avec la pince à épiler, saleté de mange-disque ! Ce n’est pas grave, je me change, j’enfile la casquette, j’ai de la musique plein la tête !

Je pars courir.

lundi 30 mai 2016

Je ne vais pas dormir...

Maë a pris en main son ordinateur, ancien portable de sa Mamoune. 
Sa marotte, chercher les chansons qui lui plaisent en accord avec Garance.
Après quelques écoutes dont je n’avais pas à rougir comme :
- « Le Sud » de Ferrer,
- « Tous les cris les SOS » de Balavoine, 
- « Dès que le vent soufflera » de Renaud, 
la sélection a commencé à s’égarer quelque peu et nous avons eu droit à :
- « Cette année là » de Claude François
- « On va s’aimer » de Montagné
- « Belinda » de re Claude François

Attention, on va bientôt avoir le droit à Mireille, Sheila ou Vilard, je vais faire des cauchemars.
…et je ne vais pas dormir!

Il fallait réagir et redresser doucement la barre, sans brusquerie et mon plan était infaillible, imparable ! D’abord :
- « On s’est aimé comme on se quitte » de Jo Dassin, populaire mais dans le bon sens du terme
- « A nos actes manqués » de J.J. Goldman, entre la variété et la pop
- « Cœur de Loup » de Lafontaine, des textes bien léchés
- « Champagne » d’Higelin, chef d’œuvre.



La barre était redressée, il fallait passer à l’international, commençons doucement :
- « Happy » de P. Williams, pour les minions
- « A Horse with no name » d’America, incontournable
- « Zombie », des Cranberries, Maë le joue à la guitare
- « Thriller » de Michael Jackson, à cause des zombies d'avant, pour le clip, la danse, la musique… j'y étais presque!

Nine : « Papa, il se transforme en zombie ? Papa, à l’école, les autres, ils disent que les morts vivants, ils sont sous la terre et creusent le sol pour remonter à la surface ! Papa, ils peuvent monter jusque chez nous ? Papa, j’ai peur ! »

Et bien voilà, cette nuit, c’est Nine qui va faire des cauchemars.
…et je ne vais pas dormir!